Les Verts communiquent : Le Réseau Sortir du Nucléaire – réseau indépendant composé de 876 associations opposées au nucléaire – a eu accès à un rapport confidentiel interne à EDF le 27 septembre dernier. Les conclusions de ce document confirment une nouvelle fois les craintes des écologistes sur les faiblesses de conception d’un réacteur datant des années 90, hybride, mal fini, entre technologies allemande et française.
Cette fois c’est la conception d’éléments du couvercle de la cuve de l’EPR de Flamanville et le choix des matériaux qui présenteraient un risque de fuite et de rupture du confinement. Seraient en cause le nombre de soudures et le type d’acier utilisés pour le couvercle de la cuve du réacteur. EDF n’a pas démenti à l’AFP, précisant entretenir un dialogue avec l’Autorité de Sureté Nucléaire à ce sujet.
Cela rappelle singulièrement l’épisode des documents secret défense démontrant que l’EPR n’était pas conçu pour résister à un attentat type 11 septembre et qui avait défrayé la chronique en 2006.
Au-delà du danger futur qu’il constitue, l’EPR est d’ores et déjà un désastre industriel et financier. L’exemplaire construit en Finlande
accumule un grand retard. Comme celui de Basse-Normandie, il engendre des dépassements de budgets colossaux de l’ordre de plusieurs milliards d’euros. Prévu pour coûter initialement 3,3 milliards, l’EPR français coûtera, selon les derniers chiffres, la somme ahurissante de 5 milliards d’euros. Pourtant, une étude a démontré en 2006 qu’en investissant 3 milliards d’euros, on pourrait répondre aux mêmes besoins énergétiques, développer des sources d’énergie locales respectueuses de l’environnement, et créer des emplois au moins 15 fois plus nombreux et mieux répartis sur l’ensemble du territoire.
Dangereuse, coûteuse, industriellement peu féconde, soumise à la ressource finie et importée qu’est l’uranium, l’industrie nucléaire continue de prendre en otage la sécurité des citoyens. Hélas, l’aveuglement français en la matière nous fait accumuler toujours plus de risques, de déchets, de dettes et de retard en matière d’énergies renouvelables par rapport à ses voisins.
Djamila Sonzogni, Jean-Louis Roumégas porte-parole
Hélène Gassin, vice présidente environnement, agriculture et énergie de la région Ile de France
Mickaël Marie, president du groupe vert à la région Basse-Normandie