Avec plus de 30 pays francophones dans le monde, le français est la seule langue autre que l’anglais qui est parlée comme langue maternelle ou première sur les cinq continents. Et si le cœur de la langue reste très similaire, il existe de nombreuses dénominations et expressions qui sont propres à un lieu et qui donnent à chaque variation du français son charme distinct. C’est ce que l’on appelle les régionalismes. Pour mieux comprendre la diversité de la langue française et divertir les convives à Noël, la plateforme premium d’apprentissage de langues Babbel a recensé quelques expressions favorites pour leur donner sens.
“En raison de la colonisation et de la diaspora, le français est la septième langue la plus parlée au monde et se décline en de nombreuses saveurs à travers les différents dialectes, variétés, types, créoles et accents parlés.” explique Malcolm Massey, professeur de français pour Babbel Live. “En effet, les langues sont des créatures sociales et la façon dont elles évoluent est propre à la culture et à l’histoire d’un lieu. C’est pourquoi même les personnes parlant couramment le français peuvent parfois être déconcertées par certaines références utilisées par leurs compatriotes francophones qui peuvent mener à de curieux malentendus.”
Quebecois
Si le Canada est un pays bilingue, francophone et anglophone, la province du Québec ne reconnaît que le français comme langue officielle. Dans cette région où l’on tombe en amour, où l’on se balade en char et où l’on jure à grands coups d’hosties, ce ne sont pas les tournures imagées qui manquent.
Caller l’original: Cette expression amusante fait référence à quelqu’un qui est malade à vomir après une nuit de beuverie. L’origine de cette expression vient des chasseurs qui attiraient l’élan, aussi appelé l’orignal au Québec, en imitant le cri qu’il émet lorsqu’il est en rut. Le terme « caller » fait référence au verbe anglais to call, qui signifie appeler.
Tirer une bûche: On utilise cette expression pour inviter quelqu’un à s’asseoir. Ceci date d’une époque à laquelle les gens avaient peu de moyens et utilisaient des bûches en guise de siège.
Attacher sa tuque: Au Québec, une tuque est un bonnet d’hiver. Cette expression québécoise signifie donc « s’accrocher », « se tenir prêt ». Pour être un peu plus catégorique, l’expression peut être étendue à “Attacher sa tuque avec de la broche”.
Parler à travers son chapeau: Cette expression est basée sur l’expression anglaise to talk through one’s hat signifiant parler sans autorité ou connaissance. En français, on entend plus souvent l’expression parler à tort et à travers.
Suisse Romande
Environ deux millions de personnes en Suisse sont francophones et vivent pour la plupart en Suisse romande. Dans ce pays multiculturel et multilingue qui compte quatre langues officielles (le français, l’allemand, l’italien et le romanche), les expressions du français suisse – également appelées helvétismes – peuvent certainement déconcerter les francophones de l’autre côté de la frontière.
Le cheni: en Suisse, c’est le désordre. Il s’agit d’une expression suisse romande qui est également utilisée en France, dans la région de Franche-Comté. Ce mot, également souvent écrit ch’ni est très proche du mot chenil qui par extension implique un endroit très sale.
Faire la pote: Cela signifie être de mauvaise humeur et le faire savoir à tout le monde en boudant. Le terme pote désigne la grosse lèvre arrondie et pendante, c’est expression revient donc à faire la moue.
Monter dans les tours: Lorsque nous montons dans les tours, nous nous énervons. Si l’origine de l’expression fait débat, l’idée générale reste la même. Certains le voient comme la tour du château qui doit être défendue, d’autres le voient comme la vitesse d’un moteur de voiture.
Remettre l’église au milieu du village: En outre, mettre les points sur le i. Cette expression véhicule des idées différentes selon l’endroit où elle est entendue. En Belgique, elle signifie en fait qu’il faut garder la tête froide. Alors qu’en Alsace, elle signifie le respect des traditions.
Belgique
La plupart des Belges sont de grands polyglottes, mélangeant le français, le flamand et parfois même un soupçon d’allemand. Maîtriser les belgicismes – ces mots et expressions propres au français et au néerlandais belges – est donc un excellent moyen de s’initier à ces références multiculturelles.
Mords sur ta chique: À ne pas confondre avec l’expression “avaler sa chique” qui signifie mourir, ce belgicisme renvoie à encaisser ou bien prendre sur soi. En Belgique, une chique fait référence au chewing-gum. L’idée étant de continuer à mâcher le chewing-gum afin d’éviter de parler ou de faire une scène.
À Hout-si-plou: Ce dicton amusant fait référence au milieu de nulle part; un endroit quelconque ou isolé. Les Français diraient plutôt “Aller à Pateouchnok”.
Passer la nuit à l’amigo: Cela veut dire passer la nuit en détention au poste de police. Amigo est le nom de la cellule de police à Bruxelles, qui remonte à l’époque des Pays-Bas espagnols. On pense qu’il s’agit d’un jeu de mots avec le mot flamand vruente, qui signifie cellule de prison, et qui ressemble beaucoup au mot vrunt, qui signifie ami, d’où le mot espagnol « amigo ».
Non, peut-être! : À entendre avec une touche d’ironie, cette expression signifie confusément le contraire de ce qu’il implique, c’est-à-dire: “oui, sûrement!”. En revanche, si l’on entend « oui, sûrement » en Belgique, cela signifie généralement « bien sûr que non ».
À propos de Babbel:
Babbel développe et opère un écosystème d’expériences interconnectées d’apprentissage des langues en ligne et est motivé par l’objectif de créer une compréhension mutuelle par le biais du langage. Cela signifie créer des produits qui aident les gens à se connecter et à communiquer à travers les cultures. Les produits Babbel App, Babbel Live, Babbel Podcasts et Babbel for Business se concentrent sur l’utilisation d’une nouvelle langue dans le monde réel, dans des situations réelles, avec des personnes réelles. Et cela fonctionne : Des études menées par des linguistes d’institutions telles que l’Université d’État du Michigan, l’Université de Yale et la City University de New York ont démontré l’efficacité des méthodes d’apprentissage des langues de Babbel.
La clé est un mélange d’humanité et de technologie. Babbel propose plus de 60 000 leçons dans 15 langues, élaborées par plus de 180 experts en didactique. Les comportements des utilisateurs sont analysés en continu afin de façonner et d’améliorer l’expérience de l’apprenant. Cela aboutit à un contenu interactif en constante adaptation avec des cours en direct, des jeux, des podcasts et des vidéos qui facilitent la compréhension d’une nouvelle langue, de l’espagnol à l’indonésien.
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