Le Grand Prix de Formule 1 de Monaco est plus glamour. Les 24 Heures du Mans rassemblent davantage de voitures à la pointe de la technologie. Mais aucun événement automobile ne dégage un tel engouement que les 24 Heures du Nürburgring. En effet, sur le circuit éponyme, les professionnels se mesurent aux amateurs chevronnés, les voitures de course survitaminées rencontrent les modèles de série. Ceci fait le charme de cette course effrénée à travers « l’enfer vert ». Ici, le sport automobile est encore célébré dans sa forme la plus authentique. Sur la légendaire boucle nord, les duels roues contre roues sont légion, garantissent le spectacle et attirent les fans du monde entier qui affluent en masse dans la cathédrale du sport automobile allemand.
Au total, 230 000 amoureux de courses automobiles ont contribué au succès de cette 50ème édition des 24 Heures du Nürburgring. Après seulement quelques tours, la MINI John Cooper Works Bulldog Racing est devenue la véritable coqueluche de ce public de passionnés puis a été couverte d’applaudissements à chaque virage. Pourtant, les conditions étaient loin d’être idéales pour la MINI rouge et blanche. Alors que les grandes équipes se préparent avec un engagement humain et matériel hors norme, l’équipe Bulldog Racing a lancé la MINI John Cooper Works dans l’enfer vert après un développement accéléré. En effet, le coup d’envoi de ce projet n’a été donné qu’en septembre dernier.
La réalité d’un week-end de course a rapidement obligé l’équipe à se surpasser dès les qualifications. L’équipe a même dû envoyer la MINI John Cooper Works Bulldog Racing sur le circuit de 25,378 kilomètres avec une puissance nettement réduite en raison d’un problème technique survenu lors des deux premières séances de qualifications. Dans la nuit de jeudi à vendredi, les efforts incessants des mécaniciens ont porté leurs fruits : ils ont trouvé l’origine de la panne et l’ont immédiatement réparée. Résultat : la MINI a signé son meilleur chrono sur l’asphalte de l’Eifel lors de la séance d’une heure du vendredi, malgré une fâcheuse zone de Code 60, où les voitures sont limitées à 60 km/h. Plus important encore, l’équipe Bulldog Racing affichait partout des visages souriants. La voiture fonctionnait et les pilotes louaient sa très bonne tenue de route. Cette dernière étant une garantie pour de bons temps sur la Nordschleife.
« La voiture est vraiment géniale à conduire et procure beaucoup de plaisir. Dans une course aussi mouvementée que celle-ci, il est important de pouvoir se concentrer sur la piste, les concurrents et de pouvoir compter sur sa voiture », se réjouit Markus Fischer.
Le samedi à 16 heures, au milieu des 137 autres voitures qui ont relevé le défi des 24 Heures à travers « l’enfer vert », la MINI John Cooper Works Bulldog Racing, numéro 112, a pris le départ dans la catégorie SP3T. Markus Fischer a effectué le premier relais et s’est très vite retrouvé au cœur de luttes acharnées en piste, mais il a rapidement trouvé son rythme et a pris un très bon départ.
Cette édition anniversaire s’est transformée en une course de sprint où chaque centième de seconde est disputé dès l’apparition des feux verts. Les premiers accidents n’ont pas tardé à se produire. Markus Fischer a dû éviter plusieurs accrochages avec la MINI dès le premier tour et n’a été que légèrement touché. Après huit tours, Danny Brink a pris le volant et a poursuivi avec succès sa remontée, dépassant ses concurrents les uns après les autres. Lorsque Uwe Krumscheid a pris le volant après 16 tours, la MINI John Cooper Works Bulldog Racing avait déjà gagné 21 positions au classement général et se battait pour la cinquième place de la catégorie SP3T, très relevée. Une performance de haut niveau qui a montré que la voiture était compétitive, même dans les conditions les plus difficiles.
La course est restée extrêmement agitée et frénétique. Une série d’accidents et les zones de Code 60 qui en ont résulté ont exigé une concentration maximale de la part des pilotes. Ce scénario haché n’a pas été propice pour trouver un rythme de course. Malheureusement, au 19ème tour de course, Uwe Krumscheid a été heurté pour la deuxième fois du côté conducteur lors d’un dépassement. Dans un premier temps, la MINI a pu continuer à rouler, mais environ un demi-tour plus tard, les conséquences tardives du dernier contact ont été fatales. Dans le secteur de Kallenhard, elle s’est arrêtée contre la glissière de sécurité.
La voiture a été remorquée et ramenée au paddock, cette manœuvre a cependant duré plus d’une heure en raison du nombre impressionnant d’accidents. Les réparations ont immédiatement commencé, car l’abandon n’était pas une option pour l’équipe Bulldog Racing. Grâce à un travail d’équipe impressionnant, les travaux ont été achevés en seulement 90 minutes et Jens Dralle a pu reprendre le volant de la MINI.
A la nuit tombée, les conditions étaient extrêmement délicates, car les nombreux accidents avaient laissé des traces et la piste était extrêmement sale. Une pièce de carbone pointue peut endommager sévèrement un pneu si elle s’enfonce dans la bande de roulement. C’est exactement ce qui est arrivé à la MINI John Cooper Works, et Jens Dralle a dû faire presque un tour complet de la Nordschleife avec une crevaison. Cette mésaventure a de nouveau fait reculer la MINI, mais l’équipe a continué de se battre avec bravoure. Cela n’est pas passé inaperçu : le nombre de fans de la MINI n’a cessé de croître et, avec elle, une ambiance festive. Sur les sections les plus connues du circuit, les fans ont transformé la nuit avec des installations lumineuses, des lasers et des feux d’artifice. Dès que la MINI apparaissait, les applaudissements et les cris de joie fusaient.
Cette ferveur a donné des ailes à Markus Fischer qui, malgré les importantes réparations effectuées quelques heures auparavant, a rapidement établi un nouveau meilleur temps pour la MINI. Mais la joie n’a duré que jusqu’au 40ème tour, lorsque la MINI a de nouveau été touchée par un concurrent, à nouveau du côté conducteur. Le choc et le rapatriement de la voiture dans la voie des stands qui s’en est suivi ont causé des dégâts importants. Dans le box, il est rapidement apparu que ce nouvel accident rendait impossible la poursuite de la course en toute sécurité. La décision unanime de l’équipe a suivi immédiatement : la MINI John Cooper Works Bulldog Racing a été définitivement arrêtée.
Malgré ce résultat frustrant, le bilan est positif. « La MINI John Cooper Works Bulldog Racing s’est montrée très compétitive, même dans les conditions de course les plus difficiles. Surtout si l’on considère que nous avons commencé ce projet il y a seulement neuf mois. Mes félicitations et mes remerciements s’adressent avant tout à toute l’équipe, qui a su gérer toutes les situations délicates de manière remarquable », résume le Team Manager Friedhelm Thelen.
La prochaine course de la MINI John Cooper Works Bulldog Racing aura lieu dans le cadre du Goodwood Festival of Speed en Angleterre.