La Rochelle Université accueillera à partir du 30 mai 2022, et pendant 4 jours, une équipe internationale de chercheurs sur les cétacés. Cette équipe prépare pour cet été une grande campagne aérienne de recensement des cétacés dans les eaux européennes de l’Atlantique, de la Mer du Nord jusqu’à Gibraltar.
Recenser la biodiversité marine est nécessaire pour mieux la protéger. En particulier, les baleines, les dauphins et les marsouins (les cétacés) sont menacées par de nombreuses activités humaines comme le bruit, la pollution, le dérangement, la perte d’habitat, les collisions ou les captures accidentelles dans les engins de pêche.
Les campagnes SCANS permettent de mieux connaître les cétacés et de suivre l’état des populations en étudiant leur abondance et distribution. Initiée en 1994, la campagne SCANS a été reconduite en 2005 puis en 2016 par la même équipe de chercheuses et chercheurs qui vient se former à l’Observatoire Pelagis, unité d’appui et de recherche de La Rochelle Université et du CNRS, à l’utilisation d’un nouveau logiciel d’acquisition de données, du nom de SAMMOA.
Anita Gilles, chercheuse de l’Université d’Hanovre et coordinatrice du projet SCANS-IV, s’enthousiasme de sa venue à La Rochelle.
« Cette nouvelle campagne SCANS est très importante pour la biodiversité en Europe : elle va permettre aux états membres d’évaluer le bon état écologique de leurs eaux marines ».
Prévue pour juillet 2022, SCANS-IV s’organise seulement 6 ans après la précédente campagne afin de pouvoir mettre à jour l’évaluation de la santé des écosystèmes marins dans l’Union Européenne. « La réunion à La Rochelle est la première en présentiel que nous organisons : elle est essentielle pour coordonner les équipes et pour garantir la qualité des données » poursuit Anita Gilles.
Une dizaine d’avions vont en effet être mobilisés par les scientifiques pour compter les cétacés lors de survols, côtiers et au large, pendant le mois de juillet. La campagne SCANS-IV est financée par plusieurs pays de l’Union Européenne, dont la France via l’Office Français de la Biodiversité. Les données collectées et les résultats seront rendus publiques à la fin du projet en 2024.
