Forte vacance locative et rendements élevés sont corrélés
On observe que les cinq villes affichant les plus forts taux de vacance sont aussi celles où les rendements bruts sont nettement supérieurs à la moyenne : plus de 9 %, par exemple, à Béziers, Perpignan et Mulhouse. La vacance locative est un véritable fléau pour l’investisseur : elle le prive de revenus et peut le mettre en difficulté pour rembourser sa mensualité de crédit. On le voit, un rendement élevé est souvent la contrepartie d’un risque accru.
A contrario, les cinq villes dénombrant peu de logements vacants ont des rendements moindres, compris entre 2,79 % (Cannes) et 5,90 % (Créteil).
La rentabilité, un indicateur clé
Plus qu’au seul rendement brut (aisément obtenu en divisant les loyers par le prix d’achat, « acte en main »), il est intéressant de s’intéresser aussi à la rentabilité, un indicateur qui inclut la plus-value escomptée à de la revente du bien.
Par exemple, le rendement à Mérignac n’est que de 3,36 %, mais la vacance est faible (3,53 %) et les prix ont grimpé de 55,5 % sur la dernière décennie. Un investissement à Mérignac en 2013 aurait donc dégagé un rendement faible, mais une excellente rentabilité finale. Contrairement à Mulhouse où le rendement atteint 10,40 %, mais où les prix ont perdu 13,6 % en 10 ans.
Conclusion : pour être patrimonial et réussi, un investissement locatif ne doit pas s’accompagner d’une vision court-termiste.
Méthodologie
Pour cette étude, Bevouac a, dans un premier temps, restreint le champ d’action aux 100 plus grandes villes de France. Parmi celles-ci, Bevouac a observé la part de logements vacants en 2018 et son évolution entre 2013 et 2018, pour les mettre en parallèle avec le rendement locatif brut observé. A cela Bevouac a ajouté l’évolution des prix dans ces villes pour s’intéresser à la rentabilité de l’investissement. Bases de données utilisées : INSEE, DVF, Meilleurs Agents et Observatoire des loyers.