Dans le monde entier, l’attention portée à la protection de l’environnement est devenue indispensable. Après quelques années de projets au point mort, l’anticipation des voyages bourgeonne. Pourtant, au milieu d’une pandémie mondiale et d’une urgence climatique alarmante, la pression pour changer son mode de vie et agir de manière plus responsable est à son apogée. Déjà 2/3 français déclarent prendre en compte des critères de tourisme durable lors de l’organisation de vacances. Comment donc s’adonner au plaisir de parcourir le monde tout en faisant de la durabilité une priorité ? C’est pourquoi les linguistes experts de Babbel, la plateforme premium d’apprentissage des langues, ont examiné 7 des termes les plus intéressants en matière de tourisme durable, afin d’encourager des actions responsables lors des prochaines vacances.
Regenerative tourism: Cette approche plus récente et évolutive du tourisme durable a pour but non seulement de faire moins de mal mais aussi de laisser un endroit meilleur que celui où on l’a trouvé. Cela signifie reconnaître qu’il est possible d’aller au-delà de l’atténuation des impacts négatifs et de générer des avantages sociaux et environnementaux positifs pour les personnes et les lieux lors de l’élaboration d’actions touristiques.
A quoi cela pourrait-il ressembler ? Nettoyer une plage, planter des arbres dans une forêt ou simplement s’engager à ne faire que des achats locaux : autant d’occasions de rendre service à la destination que l’on visite.
Le slowtourisme : Inspiré par le mouvement “slow food” des années 80, le slowtourisme (“tourisme lent”) consiste à voyager moins fréquemment mais pendant une période prolongée à un rythme lent, permettant au touriste de vivre une expérience profonde, authentique et culturelle. Le voyage lent est généralement associé à des pratiques durables, prenant en considération les impacts du voyage sur l’environnement, la société et l’économie. Enfin, les effets négatifs du tourisme sur l’environnement sont souvent atténués ou réduits car les voyageurs ont tendance à penser plus consciemment et choisiront souvent des moyens de transport plus écologiques.
A quoi cela pourrait-il ressembler ? Les mots clefs ici sont « expérience » et “lenteur”. C’est l’occasion d’oublier les avions et de prendre le long chemin. Pourquoi pas un voyage avec sac à dos hors des sentiers battus ou bien prendre le temps d’élargir ses connaissances gastronomiques en apprenant à connaître les habitants à travers leur cuisine locale.
Train-bragging (tagskryt): Contribuant au mouvement du slow travel, et inspiré par les efforts de Greta Thunberg pour abandonner les voyages en avion, le terme suédois « tagskryt » voit le jour. Dans le même esprit que « flygskam » (honte du vol), le train bragging (ou le train-vantardise) a pour but de se vanter fièrement de ses efforts pour minimiser son empreinte carbone en se déplaçant de manière plus verte. En effet, d’après l’agence Européenne pour l’environnement, le train est reconnu comme étant le mode de transport motorisé le moins polluant. Cela encouragerait donc le deuxième âge d’or du rail.
A quoi cela pourrait-il ressembler ? Si l’infrastructure le permet, monter dans un train de nuit, regarder les paysages par la fenêtre et se réveiller dans une nouvelle région ou un nouveau pays est fortement encouragé. L’interrail permet, par exemple, aux voyageurs de passer d’un pays européen à un autre à un prix abordable.
Tourisme communautaire: Ceci est un type de tourisme dans lequel les communautés locales invitent les touristes chez eux, leur permettant de découvrir les habitats et la faune locale, ainsi que de célébrer et respecter les cultures, les rituels et la sagesse traditionnelle. Il s’agit d’une forme de tourisme durable qui permet aux voyageurs d’établir un lien étroit avec le lieu qu’ils visitent. Ce type de tourisme est très différent d’une destination à l’autre, mais le point commun de ces expériences est qu’elles sont entièrement détenues et gérées par la communauté – ce qui signifie que le séjour profite à la communauté dans son ensemble.
A quoi cela pourrait-il ressembler ? Recherchez des communautés qui gèrent leurs propres pensions, organisent leurs propres circuits et donnent aux habitants la possibilité de gérer la façon dont les touristes interagissent sur leur territoire. Qu’il s’agisse de vivre dans un village de la vallée de Madi au Népal ou de découvrir le lac Victoria au Kenya, laissez les habitants donner le ton.
Agritourisme: L’agritourisme, une forme de tourisme rural, est l’endroit où l’agriculture et le tourisme se rencontrent pour faire vivre une expérience éducative, qu’il s’agisse de la visite d’une ferme, d’un ranch, ou d’un cours culinaire. Les agriculteurs, les éleveurs et les établissements vinicoles transforment leurs terres en une destination et ouvrent leurs portes au public afin de mieux faire connaître leur activité. L’agrotourisme est parfois un moyen nécessaire à la pérennité de nombreuses petites exploitations et cette forme de voyage profite souvent aussi aux communautés environnantes en attirant des touristes dans la région.
A quoi cela pourrait-il ressembler ? Pour les amateurs de vin, il pourrait s’agir de séjourner dans un domaine viticole, découvrir les cépages locaux, la production de vin et, surtout, de profiter des dégustations.
Philantourisme: La philanthropie associée au tourisme est communément appelée « philantourisme ». Cette tendance qui se développe rapidement dans le monde d’aujourd’hui s’agit d’une forme de tourisme volontaire qui consiste à choisir une destination qui a besoin de tourisme. Les voyageurs peuvent donc choisir des vacances ou une expérience pour promouvoir une cause, stimuler l’économie ou bien faire du bénévolat au sein de la communauté, en garantissant que le voyage sera un facteur positif.
A quoi cela pourrait-il ressembler ? Rechercher des lieux touristiques qui ont été touchés par une catastrophe naturelle ou qui ont souffert économiquement de la pandémie est un excellent moyen de placer son argent là où il compte.
E-ccommodation: portemanteau de “eco” et du terme anglais pour logement “accomodation”, le e-ccommodation est un logement écologique qui est traditionnellement défini comme un hôtel ou un hébergement qui s’engage fermement à minimiser son impact sur l’environnement. La durabilité joue un rôle beaucoup plus important dans la définition d’un logement « écologique » ou « vert », aujourd’hui on s’attend à ce qu’un lieu adopte les principes de la durabilité, depuis les initiatives écologiques jusqu’aux programmes de soutien à la communauté.
A quoi cela pourrait-il ressembler ? Lorsque l’on choisit un hébergement écologique, certains éléments sont clés: comment gèrent-ils les déchets alimentaires, donnent-ils les restes à la communauté? Ont-ils des systèmes en place pour économiser l’eau? Proposent-ils des moyens de transport alternatifs tels que des vélos? Ces petites actions peuvent avoir un impact énorme sur le lieu.