Suite à la mort d’une ourse abattue le 20 novembre en Ariège, Cap ours demande à la ministre de la transition écologique que toute la lumière soit faite sur cette affaire et que soient définies toutes les responsabilités, y compris administratives. Cap ours interpelle Barbara Pompili sur le fait que plusieurs enquêtes n’ont pas abouti à des poursuites judiciaires à ce jour : celle sur la mort de l’ours tué en 2020, celles sur des exactions des anti-ours vis-à-vis d’agents de l’Etat, de membres d’associations, de véhicules administratifs. Cette impunité, inadmissible dans un état de droit, ne fait qu’encourager les extrémistes à commettre des délits.
Cap ours demande au gouvernement de tenir l’engagement inscrit dans le Plan d’actions ours brun 2018-2028, qu’il a promulgué, de remplacer tout ours tué par l’action humaine. C’est un signal fort et indispensable qu’il faut envoyer à ceux qui seraient tentés par la destruction de cette espèce protégée.
La mort de l’ourse, au cours d’une battue, démontre la nécessité d’un réajustement, département par département, des mesures réglementaires de prévention et d’information qui sont en vigueur en matière de chasse pour éviter que d’autres ours soient abattus et d’autres hommes blessés.
Cap ours déplore que le « Protocole ours en difficulté » n’ait pas encore été définitivement adopté et mis en œuvre. Que ce serait-il passé si cette ourse avait été simplement blessée au lieu de tuée ?
Les associations de Cap ours sont disponibles pour travailler avec le Préfet délégué ours, récemment nommé, en tenant compte de la diversité des situations, selon les départements, afin de permettre la mise en œuvre du Plan ours dans sa globalité à travers des mesures de conservation et pas seulement de cohabitation (certes indispensables) avec le pastoralisme, comme jusqu’à présent.
Cap ours insiste auprès de la ministre sur l’importance de présenter un nouveau dossier de financement Life ours à la Commission européenne afin d’avoir des moyens supplémentaires pour le Plan d’actions ours dans ses volets conservation et cohabitation avec l’homme. Ces volets sont combattus par les opposants à toute présence d’ours dans les Pyrénées. Or cette dernière ne peut être remise en cause d’un point de vue légal ni du point de vue de notre responsabilité envers les générations à venir.