Des spécialistes de la reconstitution d’accident utilisent la technologie des scanners 3D pour enquêter plus rapidement et avec une précision implacable sur des véhicules accidentés pour reconstituer des collisions afin de recueillir des données et des conclusions admissibles en justice.
À chaque fois que Jarrod Carter et son équipe d’Origin Forensics, une entreprise américaine spécialiste de la préservation des données médico-légales de reconstitution d’accidents et de blessures, arrive devant une voiture en morceaux, plusieurs questions se posent : à quelle vitesse le véhicule se déplaçait-il au moment de percuter le pont ? Combien de secondes avant l’impact le conducteur a-t-il freiné ? Tous les passagers avaient-ils attaché leur ceinture ? Et à quel niveau les dispositifs de sécurité de la voiture protégeaient-ils ses occupants ?
Pour raconter l’histoire d’un accident, une grande variété de données sont collectées telles que des modèles du lieu de l’accident en 3D à partir de photos prises avec un drone, des rapports de police, des photos ou des vidéos… Ces diverses sources offrent un large éventail de détails lors des secondes ayant précédé l’accident et pendant celui-ci (utilisation des freins et de l’accélérateur, angle du volant…).
Le scan 3D : une course contre la montre
L’équipe d’Origin Forensics utilise Leo, un scanner Artec 3D portable sans fil, pour raconter l’histoire du véhicule accidenté. Ce scanner peut générer fidèlement un jumeau numérique de l’extérieur ou de l’intérieur d’un véhicule en moins d’une heure, d’un pare-chocs à l’autre, avec une précision submillimétrique tandis que les scanners montés sur trépied peuvent prendre jusqu’à trois heures pour effectuer la même tâche.
Lorsque les spécialistes se mettent au travail, ils ont généralement quatre à huit heures d’accès au véhicule, et le scan 3D n’est pas leur unique mission. Le temps gagné lors de l’étape du scan leur donne donc de la marge pour s’assurer que l’inspection soit la plus complète possible. Sur le plan opérationnel, le scan offre une visualisation en temps réel, la capacité à acquérir des détails complexes, et perçoit des informations de texture et de couleur qui apporte un lot de données important pour le processus.
« Le manque de temps est une des principales raisons pour lesquelles je cherchais une meilleure solution que notre scanner laser sur trépied, explique Jarrod Carter. Je voulais de la rapidité et de la flexibilité, ce que nous offre Leo, surtout parce qu’il n’a pas de câbles ni d’ordinateur connecté pour vous ralentir.»
Inspection des dégâts subis par le véhicule dans Artec Studio
Une fois que les scans sont compilés, un alignement est fait avec les données d’un véhicule intact similaire. La comparaison accidenté-intact permet de déterminer l’ampleur des dégâts, ce qui sert de tremplin pour déterminer la direction et la puissance des forces de collision, ainsi que la quantité d’énergie absorbée pendant la collision.
Cela peut également permettre de déterminer comment les occupants ont été blessés et à évaluer la possibilité qu’un certain aspect de la conception ou de la fabrication du véhicule ait causé ou aggravé ces dégâts : « nous relions les blessures des occupants aux éléments de l’habitacle qui les ont causées, et déterminons si des dispositifs de sécurité présents n’ont pas fonctionné comme prévu, qu’il s’agisse des airbags, des ceintures de sécurité, ou d’autre chose conçu pour amoindrir les blessures. Quelque chose aurait-il pu être conçu ou fabriqué différemment pour empêcher ces blessures ? Nous analysons tous les scénarios possible, de A à Z», dit Jarrod Carter.
Utiliser les scans de Leo pour des rapports exhaustifs sur les dégâts du véhicule
Pour les clients, il peut être nécessaire de soumettre un rapport écrit ou de témoigner dans une déposition ou lors d’un procès. Générer des pièces à conviction qui aident le lecteur du rapport ou un membre du jury à comprendre la nature et l’ampleur des dégâts subis par le ou les véhicule(s) concerné(s) est fréquemment une partie intégrante du processus. Les modèles 3D générés à partir des scanners 3D Artec fournissent le matériel nécessaire pour créer des pièces visuelles convaincantes.
« Par le passé, nous devions amener le vrai véhicule au tribunal et faire sortir le jury pour le lui montrer, ce qui est une opération onéreuse sans même la garantie que le tribunal l’autorise. Grâce aux données que nous générons avec notre Leo, nous pouvons désormais amener la voiture au tribunal et laisser les jurés en faire le tour virtuellement. »
C’est la raison pour laquelle de grands noms tels que Chrysler, Ford Motors, Honda, Jeep, Nissan, Progressive, Safeco, Toyota, et d’autres entreprises sollicitent régulièrement Origin Forensics et la technologie Artec 3D pour approfondir les enquêtes et les rapports détaillés.
À propos d’Artec 3D
Artec 3D est une entreprise internationale basée au Luxembourg et possédant des bureaux aux États-Unis (Santa Clara, Californie), en Chine (Shanghai) et en Russie (Moscou). Artec développe et fabrique des solutions et des produits 3D innovants. Son équipe est constituée de professionnels spécialisés dans la collecte et le traitement de surfaces 3D ainsi que dans la reconnaissance faciale biométrique. Les produits et les services d’Artec peuvent être utilisés dans de nombreux secteurs, y compris l’ingénierie, la médecine, les médias et le design, le divertissement, la mode, la conservation du patrimoine, et les technologies de sécurité, pour n’en citer que quelques-uns.