Mise au pied du mur par la fuite de documents, la France a été contrainte de reconnaître son soutien à l’inclusion du gaz fossile dans le cadre de la taxonomie verte européenne.
Cet aveu survient en pleine COP26, où la France, malgré de beaux discours sur l’urgence climatique, révèle son vrai visage : un État prêt à tout pour sauver son industrie nucléaire quitte à favoriser plus d’émissions de CO2.
Pour Roger Spautz, chargé de campagne Transition énergétique pour Greenpeace France Luxembourg : “Nous le savions depuis des mois, et le gouvernement français l’a maintenant confirmé : pour soutenir son industrie nucléaire, la France soutient officiellement une énergie fossile. Cette manœuvre risque de saboter la transition énergétique européenne en mettant ces deux énergies polluantes au même niveau que les énergies renouvelables et de décrédibiliser l’Union européenne au niveau international. Le gaz fossile contribue directement au dérèglement climatique. Le nucléaire est quant à lui trop cher, trop dangereux, générateur de déchets et trop lent à mettre en place pour répondre aux défis environnementaux. »
Greenpeace appelle la Commission européenne et les Etats européens à écarter le gaz fossile et le nucléaire de la taxonomie verte afin de garantir une transition énergétique durable et efficace face au changement climatique.