Pour assurer un développement durable des productions végétales bio qui préserve leur compétitivité et leur rentabilité, l’AFBV préconise un investissement massif dans l’amélioration génétique des plantes.
La consommation de bio continue de progresser. Le développement de l’agriculture bio, encouragé de toutes parts, est devenu un objectif stratégique de l’UE. La Commission européenne propose d’y consacrer 25% des surfaces agricoles cultivables en 2030. Mais ce développement est lourdement entravé par ses rendements inférieurs à ceux de l’agriculture conventionnelle et ses coûts de production supérieurs, ce qui entraine un surcoût sensible pour le consommateur.
Pour l’AFBV il est donc nécessaire d’accroitre la productivité de l’agriculture bio, les surfaces agricoles ne devant pas augmenter, si l’on veut maintenir notre sécurité et notre souveraineté alimentaire sans avoir recours à de nouvelles importations.
Pour être plus productive, compte tenu de ses spécificités, l’agriculture bio a tout particulièrement besoin d’une génétique de pointe avec des variétés conçues pour résister aux maladies et aux ravageurs, pour s’adapter aux variations climatiques, au manque d’eau et d’apports nutritifs, en particulier l’azote.
Pour réussir dans cette transition génétique, les filières agricoles bio doivent pouvoir bénéficier, sans parti pris, de toutes les techniques de sélection des plantes dont les plus nouvelles, comme l’édition génomique (NBT) permettant une amélioration plus rapide et plus ciblée des variétés.
Refuser d’adopter ces nouvelles techniques après avoir refusé les OGM pour des raisons diverses, sans tenir compte des résultats et progrès scientifiques confirmés depuis plus de 20 ans, pourrait conduire l’agriculture bio à échouer dans son ambition de devenir une norme universelle.
L’agriculture bio, comme l’agriculture conventionnelle, doit s’engager au plus vite dans cette transition génétique pour relever tous les défis de la transition écologique. Il serait peu rationnel et peu responsable qu’elle s’en prive.