Valérie Pécresse et Peter Honeth, secrétaire d’Etat suédois pour l’Enseignement supérieur et la Recherche, ont signé un accord en vue de développer la coopération franco-suédoise dans le domaine de la science des neutrons, la technologie des accélérateurs et la recherche climatique. Cette coopération s’inscrit dans la perspective du projet de Source Européenne de Spallation (ESS).
Valérie Pécresse, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, a reçu Peter Honeth, secrétaire d’Etat suédois pour l’Enseignement supérieur et la Recherche. Ils ont signé un accord en vue de développer la coopération franco-suédoise dans le domaine de la science des neutrons, la technologie des accélérateurs et la recherche climatique. Cette coopération s’inscrit dans la perspective du projet de Source Européenne de Spallation (ESS), dont l’objectif est de doter l’Europe de la source de neutrons la plus puissante au monde, et de permettre une étude unique de la matière à l’échelle atomique.
Dans ce cadre, les équipes françaises et suédoises s’uniront pour différents projets, tels que:
* la mise à jour de la définition du projet ESS,
* la recherche sur les neutrons au Laboratoire Léon Brillouin (LLB),
* le projet de développement d’un accélérateur pour l’ESS, dont le pilotage et le suivi seront assurés par un comité franco-suédois,
* des recherches sur le climat au Laboratoire des Sciences du Climat et de l’Environnement par le biais d’une participation suédoise au Centre Thématique Atmosphérique ICOS,
* une collaboration en matière de recherche et de développement d’instruments sur le synchrotron français Soleil, un outil permettant l’exploration de la structure microscopique des matériaux inertes ou de la matière vivante, et l’étude de leurs propriétés physiques, mécaniques, chimiques ou biologiques.
L’accord permet également l’accès aux étudiants suédois aux réacteurs français de formation et de démonstration ISIS (réacteur d’irradiations technologiques) et MINERVE (réacteur d’études en neutronique). De même, des chercheurs et des doctorants suédois accèderont aux équipements de recherche français dans le cadre de projets de développement conjoints sur des réacteurs de recherche en France.
Pour les ministres, cet accord constitue une nouvelle étape dans l’intensification de la coopération franco-suédoise. Il fait notamment suite, à la participation de la France au projet de Source européenne de spallation (ESS) et à la décision de la Suède, en juin 2009, de se maintenir dans le programme Ariane, à la demande de la France. La Suède a ainsi souscrit à trois programmes dans le domaine du transport spatial : ARTA, FLPP (Future Launcher Preparatory Programme) et Ariane-5 post ECA.
Au cours de l’entretien, la ministre a de nouveau souligné l’attachement de la France au soutien et aux compétences de la Suède qu’elle estime indispensables tant au succès du lanceur Ariane sur le marché mondial des services de lancement qu’à la crédibilité de la politique spatiale européenne dont l’accès à l’espace constitue l’un des piliers fondamentaux.
La coopération bilatérale franco-suédoise
Coopération scientifique
La collaboration franco-suédoise inter-organismes de recherche est variée et efficace, et concerne principalement les organismes spécialisés sur des thématiques précises comme par exemple l’INRA en matière de forêt, d’agro-alimentaire, de physiologie animale, l’INRETS pour l’acoustique et la gestion du trafic, INRIA et l’INSERM.
Une grande partie des coopérations franco-suédoises est financée par des programmes européens, pour lesquels la France est un partenaire recherché par les suédois : C.N.R.S., CNES (dans le cadre de l’ESA), INRIA, ANVAR, INSERM.
Coopération universitaire
Plus de 60 accords de double diplômes et plus de 3000 accords d’échange (dont les accords Erasmus) entre établissements d’enseignement supérieur français et suédois sont recensés.
De nombreux échanges ont également lieu, notamment par le biais de cotutelles de thèses.
Un protocole d’intention bilatéral, signé en 2007, prévoit le lancement d’un appel d’offres visant à cofinancer sur 3 ans la mise en place de diplômes en partenariat franco-suédois (« masters conjoints »)