Contrairement à ce qu’avait promis Emmanuel Macron, la centrale à charbon de Cordemais ne fermera pas en 2022 mais en 2024 ou 2026.
« Le bilan écologique catastrophique de la présidence d’Emmanuel Macron trouve ici une nouvelle confirmation : la sortie du charbon vient s’ajouter à la liste, décidément interminable, des engagements climatiques non tenus par le Président de la République », estime Nicolas Nace, chargé de campagne Transition énergétique à Greenpeace France.
Avec l’abandon par EDF de la reconversion vers la biomasse de sa centrale à charbon de Cordemais, comme avec l’usine d’agrocarburants à l’huile de palme de Total à La Mède, les grandes entreprises et l’Etat ont fait la démonstration de leur incapacité à mettre en place des projets crédibles et tenables de reconversion des industries polluantes avec, en conséquence, un désastre social en perspective pour de nombreux salarié-es.
Les retards toujours plus importants de l’EPR de Flamanville, encore en chantier 11 ans après la date initialement prévue pour sa mise en service, imposent le maintien de la centrale à charbon de Cordemais pour garantir l’approvisionnement en électricité de l’Ouest de la France. « La prolongation de cette centrale à charbon est aussi la conséquence délétère de l’obstination nucléaire d’EDF et de l’aveuglement du gouvernement français face aux déboires stratégiques et industriels de l’électricien. Perpétuellement en retard, le nucléaire est un frein à la transition énergétique. Miser sur le nucléaire maintenant et à l’avenir, c’est échouer à répondre à l’urgence climatique », affirme Nicolas Nace.