Un marché de l’accession dynamique
La nouvelle demande de dossiers est restée très dynamique durant cette 1re partie de l’année, et ce, malgré la longue période de confinement, limitant les déplacements jusqu’au mois de mai. Pour preuve, la nouvelle demande au 1er semestre 2021 a été en hausse de 27% par rapport au 1er semestre 2021. À noter qu’elle reste tout de même en retrait de 12% par rapport au 1er semestre 2019. « Courtiers et banquiers ne manqueront pas de rattraper ce retard sur le 2d semestre, qui sera vraisemblablement poussé par un marché dynamique et des Français demandeurs », complète Philippe Taboret.
Seule ombre au tableau, les taux d’usure trop bas qui entraînent déjà l’exclusion de certains profils d’emprunteurs, plus fragiles certes, mais tout de même solvables, comme les jeunes primo-accédants, les plus âgés ou exerçant certains métiers considérés comme « à risques ». « Ce risque d’exclusion pourrait s’amplifier dans les prochains mois avec le risque de remontée des taux, qui entraînerait un effet ciseaux », poursuit-il.
Un discours rassurant de la Banque centrale européenne
En soutien à cette bonne dynamique du marché immobilier, la BCE a tenu un discours très volontaire et a demandé aux banques, en échange de son soutien pendant toute la crise sanitaire, de financer le crédit aux particuliers et notamment l’immobilier pour relancer l’économie. « Après avoir longtemps soutenu les entreprises pour traverser cette période compliquée, c’est au tour des particuliers de profiter de la politique accommodante de la BCE », note Philippe Taboret. Un message qui va dans le sens contraire des dernières annonces de la Banque de France, qui n’a toujours pas opté pour une vraie politique de protection des emprunteurs et une facilitation de l’accès à la propriété, mais au contraire pour une politique toujours plus contraignante.
Il ne manque plus qu’une offre suffisante
Des taux bas, des banques prêteuses et des Français toujours demandeurs… Tout semble propice à la relance du marché immobilier. Malheureusement l’offre en immobilier neuf n’est pas au rendez-vous, entraînant par ricochet une hausse des prix de l’ancien. « En la matière, les attentes sur le soutien de la construction sont très fortes, que ce soient des professionnels du secteur et des particuliers. De ce fait, il faudra pour les candidats à la prochaine élection présidentielle rester sensible à cette demande forte pour la pierre », conclut Philippe Taboret.