Après deux mois de campagne intensive et près de 30 000 votants et votantes, Greenpeace France dévoile le nom des lauréat·es des boulets du climat :
- Barbara Pompili dans la catégorie “membre du gouvernement” pour la réintroduction des néonicotinoïdes, pesticides tueurs d’abeilles
- Mohamed Laqhila, député LREM, dans la catégorie “parlementaire” pour son lobbying en faveur de l’huile de palme et de Total
- Un prix spécial du jury est également décerné à Emmanuel Macron, sacré roi des boulets du climat pour l’ensemble de son œuvre
Ce mardi 26 janvier à 9h20, devant l’Assemblée nationale Place du Palais Bourbon, les militant·es de Greenpeace France et Alternatiba Paris étaient rassemblés en nombre pour assister à la cérémonie de remise symbolique des prix. Des grimpeurs ont déroulé une banderole révélant le visage des 3 lauréats de cette édition 2020.
Invité surprise de ce palmarès, Emmanuel Macron est récompensé pour son inaction climatique et ses fausses promesses. De l’enterrement des propositions de la Convention [1] au non-respect des objectifs de l’Accord de Paris [2], le chef de l’Etat a la responsabilité d’avoir gâché un quinquennat crucial pour le climat.
Pour Clément Sénéchal, chargé de campagne Politiques climatiques pour Greenpeace France :
“A l’issue d’une compétition disputée, les 3 lauréat·es plébiscités par le public ont en commun de faire passer l’agenda des lobbies industriels avant l’impératif climatique, malgré la course contre la montre dans laquelle nous sommes collectivement plongés pour limiter le réchauffement à 1,5° C. Dans un tel contexte, il n’est plus acceptable que celles et ceux qui sont censés représenter l’intérêt général soient exonérés de leur responsabilité politique, au gré des mensonges et des reniements. Nous ne pourrons pas faire face à la crise climatique avec de tels ‘boulets’ aux pieds”.
A quelques jours de la décision finale du tribunal administratif de Paris sur l’Affaire du Siècle, Greenpeace France rappelle que selon les recommandations de la rapporteure publique pendant l’audience du 14 janvier, le retard de la France en matière de lutte contre le dérèglement climatique pourrait être reconnu comme une faute qui engage la responsabilité de l’Etat, a fortiori celle de ses représentants qui n’ont cessé et ne cessent de repousser le passage à l’action.
[1] Selon l’étude d’impact du gouvernement, le projet de loi climat issu des travaux de la Convention citoyenne pour le Climat ne permettra pas d’atteindre l’objectif de réduction de gaz à effet de serre de 40% d’ici 2030, et encore moins le nouvel objectif européen rehaussé à moins 55%.
[2] La trajectoire actuelle des émissions de CO2 de la France est largement insuffisante pour atteindre les objectifs que notre pays s’est lui-même fixés dans le cadre de l’Accord du climat, comme en atteste par exemple le rapport 2020 du Haut conseil pour le climat.