Par Philippe Jauneau, CEO de ciitélécom, leader français des systèmes automatisés d’alerte à la population
En moyenne, au cours des 3 dernières décennies, près de 4000 communes ont été reconnues en état de catastrophe naturelle chaque année. Si environ un tiers des communes françaises a déposé un Plan de Prévention des Risques Naturels, seules 2 500 d’entre elles seraient équipées d’un réel système de prévention et d’alerte à la population.
Mais les risques ne se limitent pas aux catastrophes naturelles. Accidents industriels, crises sanitaires, menaces terroristes, écroulements d’immeubles sont autant d’événements qui marquent les populations et renforcent leur volonté de se sentir protégées et prévenues.
Inscrit dans la loi, le devoir d’alerte concerne non seulement la Préfecture, mais aussi les maires. Informer leur population sur les risques, préparer leur propre gestion de crise au travers du Plan Communal de Sauvegarde, ceux-ci doivent aussi prévenir leurs administrés de tout danger et les tenir informés des actions et des risques encourus au moins une fois tous les 2 ans (article L125-2 du code de l’environnement).
Dans ce contexte, l’annonce gouvernementale de la mise en place d’un nouveau système d’alerte à la population en France, basé sur la technologie cell broadcast, sonne comme une vraie bonne nouvelle. Une « révolution dans l’alerte à la population » dans laquelle l’Etat investira 50 millions €, selon le Ministre de l’intérieur.
Après le Système d’Alerte et d’Information à la Population, expérimenté en 2009 mais réduit à la seule gestion des sirènes, puis l’application mobile de SMS géolocalisés, abandonnée en 2018, le cell broadcast représente une technologie puissante pour moderniser l’alerte à la population. Déployée dans toute la France d’ici 2022, elle permettra à toute personne située dans le périmètre d’une antenne mobile émettant une alerte, de recevoir un message sur son téléphone, sans distinction d’appareil ou d’opérateur, sans préinscription sur une liste, ni téléchargement d’application.
L’occasion pour les maires de prendre conscience qu’il existe des moyens modernes pour prévenir les populations. Simples et efficaces, les automates d’alerte permettent de prévenir en quelques clics, de façon très ciblée, les personnes situées sur une zone de danger imminent. Ceux-ci s’appuient sur une palette d’outils (mail, téléphone, SMS, sirènes, panneaux à messages variables et réseaux sociaux), que le cell broadcast pourrait désormais venir compléter.
« Pourrait » car les modalités d’utilisation ne sont pas encore réglementairement définies. Or, le cell broadcast ne se transformera en réelle opportunité que si les édiles font entendre au législateur que l’accès à cette technologie ne doit pas être piloté uniquement par l’exécutif et les préfectures, mais doit également leur être mis à disposition. Car ce sont eux qui, très souvent, déclenchent des alertes, étant en prise directe avec le terrain. Intégré et géré comme un média supplémentaire dans leur système, le cell Broadcast serait alors largement utilisé dans la gestion de crise.
Aussi, ciitélécom, expert et leader français des systèmes d’alerte à la population plaide pour une réglementation favorisant l’ouverture du cell broadcast à tous les éditeurs de logiciels de ce secteur.
A propos de ciitélécom : Créée en 1990 par Philippe Jauneau, son actuel dirigeant, ciitélécom s’est spécialisée au fil du temps dans les solutions automatiques de déclenchement et de gestion des alertes à la population pour en devenir le leader français en termes de capacités d’alerte simultanées (330.000 par heure via 3.000 lignes). Pour cela, la société s’appuie sur 2 sites de production redondés et ultra-sécurisés, ainsi que 4 implantations en France (siège au Mans, agences à Aix en Provence, Lyon et Toulouse). Sa solution phare, téléalerte, équipe déjà 60% des Préfectures françaises et plus de 900 clients (mairies, hôpitaux, SDIS, Samu, sites Seveso…). Par ailleurs, ciitélécom développe des solutions de gestion de centres d’appels et couplage téléphonie-informatique, de serveurs vocaux, messageries vocales, IBPX et VoIP, ainsi que de synthèse de la parole et reconnaissance vocale. 14 salariés. 17% de croissance annuelle depuis 2015.