Obésité infantile : Éteignons la pub pour la malbouffe !

Face aux promesses non tenues des industriels, nous exigeons l’interdiction par la loi de la pub pour les produits alimentaires déséquilibrés.

Alors que les maladies liées à l’alimentation (diabète de type II, surpoids et obésité qui touchent 1 enfant sur 6(1)) atteignent des niveaux de plus en plus préoccupants, l’industrie agro-alimentaire persiste avec son matraquage publicitaire irresponsable en direction des enfants sur les aliments particulièrement gras, sucrés ou salés, en totale contradiction avec les recommandations des nutritionnistes et les engagements pris.

Il y a près de 15 ans, nos associations et ONG lançaient déjà un cri d’alarme : « Obésité : protégeons nos enfants » réclamant une série de mesures dont l’encadrement du marketing alimentaire. Si cette mobilisation a permis d’obtenir des avancées, notamment pour les cantines scolaires(2)… en revanche, pour le marketing, les pouvoirs publics s’en étaient alors remis aux engagements volontaires et aux belles promesses des industriels(3). Dix ans après, c’est un échec criant : 88 % des publicités télévisées vues par les enfants concernent toujours des aliments particulièrement caloriques : fast food, confiseries, chocolat, biscuits, céréales du petit déjeuner et boissons très sucrées, selon la récente étude de l’UFC-Que Choisir. Au-delà des ONG, les autorités épinglent aussi ce coûteux fiasco pour la santé publique et les finances publiques(4) : Organisation mondiale de la santé, Cour des Comptes, Santé Publique France.

Il est urgent que le gouvernement arrête de s’en remettre aux vaines promesses de l’Industrie et encadre par la loi le marketing alimentaire à destination des enfants en interdisant les publicités sur les écrans (télévision et numérique) pour les aliments les plus néfastes pour la santé.

Signez la pétition et faites-la circuler, nous avons besoin de vous !

Pétition lancée à l’initiative de plusieurs ONG. Outre l’UFC-Que Choisir, sont cosignataires de cette pétition les fédérations de parents d’élèves FCPE (Fédération des Conseils de Parents d’Elèves) et PEEP (Fédération des parents d’élèves de l’enseignement public), l’association de consommateurs Familles Rurales, l’association de malades FFD (Fédération Française des Diabétiques), l’association de santé environnementale Réseau Environnement Santé et l’association familiale Union Nationale des Associations Familiales (Unaf).

1) La prévalence de l’obésité et du surpoids a été multipliée par 6, pour atteindre au global 17 % en 2015-2016 (dont 4 % d’enfants souffrant d’obésité) – Source : enquêtes ERF 1965, et Esteban 2014-2016.
(2) La loi de modernisation de l’agriculture et de la pêche (2010) a rendu obligatoire l’équilibre nutritionnel dans les repas servis dans les cantines scolaires.
(3) Les engagements et les chartes volontaires des industriels se limitent pour l’essentiel à des recommandations générales, par exemple sur le scénario des publicités. En revanche ces
engagements ne posent aucune limite à la promotion des aliments les plus riches pendant les programmes tous publics les plus regardés par les enfants.
(4) Le Ministère de l’Economie et des finances a calculé que le coût social de l’obésité et du surpoids, est de l’ordre de 22 milliards d’euros par an, soit un montant comparable à celui de l’alcool et du tabac

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