L’Association Française des biotechnologies végétales (AFBV) constate que le Plan de relance consacré à l’agriculture présenté par le Ministre de l’agriculture indique bien un soutien à la recherche sur les semences pour des plantes plus résistantes. Mais ce Plan ne dit rien du rôle que pourraient y jouer les biotechnologies végétales alors que le gouvernement déclare en même temps vouloir faire des biotechnologies une filière industrielle prioritaire. L’AFBV dénonce cette contradiction et rappelle le potentiel d’innovations issues des biotechnologies végétales et de la recherche variétale pour atteindre les objectifs ambitieux du Plan de relance. Ces innovations ont en effet pour objectifs :
· D’améliorer notre souveraineté alimentaire qui dépend directement de notre souveraineté semencière, c’est-à-dire de notre capacité à améliorer les variétés cultivées dans nos territoires. La réussite du plan en faveur de l’indépendance protéique par exemple reposera en grande partie sur des avancées de notre génétique végétale ;
· D’accélérer la transition agro-écologique de notre agriculture. Le développement d’une agriculture moins dépendante des produits phytosanitaires mais préservant sa compétitivité est conditionné en grande partie par les progrès de la génétique associée aux biotechnologies végétales ;
· D’adapter nos productionsvégétales aux changements climatiques en les rendant, par exemple, plus résilientes au stress hydrique ou plus résistantes à des pathogènes ou à des prédateurs. Les recherches dans le monde sont déjà très avancées pour certaines espèces, mais nos agriculteurs ne pourront pas en profiter tant que la règlementation européenne sur les biotechnologies restera inchangée.
Pour l’AFBV les innovations technologiques dans les domaines de l’amélioration des plantes ne doivent pas être bloquées car sans elles ce sera mission impossible pour la réussite du Plan de relance de l’agriculture. Toutes les biotechnologies végétales, sans exclusive a priori, doivent être mobilisées pour atteindre les objectifs du Plan de relance. Il est urgent que la France investisse fortement dans les recherches sur les semences et qu’elle s’implique avec les autres Etats membres pour que l’Europe adopte rapidement une réglementation sur les biotechnologies, en phase avec les progrès scientifiques, permettant de maintenir la compétitivité de nos agricultures dans le monde
Qui sommes-nous ?
L’AFBV est une ONG créée en juin 2009, strictement indépendante, réunissant des personnes de divers horizons dont le but est d’informer sur la réalité des biotechnologies végétales en s’appuyant sur des travaux reconnus par la communauté scientifique et sur l’expertise de ses membres. Elle est présidée par Georges Freyssinet, ancien directeur de recherche et s’appuie sur un Comité scientifique présidé par Georges Pelletier, Directeur de Recherche émérite INRA, membre de l’Académie des Sciences et membre de l’Académie d’Agriculture.
Elle est parrainée par des personnalités françaises comme Axel Kahn (généticien, Président Université Paris Descartes), Jean-Marie Lehn (prix Nobel de chimie), Maurice Tubiana (Académie des Sciences et Président honoraire de l’Académie de Médecine, décédé), François Gros (Secrétaire perpétuel honoraire Académie des Sciences, ancien Directeur Institut Pasteur), Claude Allègre (ancien Directeur Institut physique du globe, ancien Ministre Education et Recherche, Académie des Sciences), Dominique Lecourt (professeur philosophie des Sciences Université D.Diderot), Pierre Joliot ( biologiste, professeur honoraire Collège de France, Académie des Sciences et National Academy of Sciences américaine), Etienne-Emile Baulieu (professeur honoraire au Collège de France, ancien Président de l’Académie des Sciences), Philippe Kourilsky ( Biologiste, Professeur émérite au Collège de France, membre de l’Académie des sciences, Directeur Général honoraire de l’institut Pasteur).
Savoir plus: http://www.biotechnologies-vegetales.com/