Créer son entreprise en zone rurale ? Quelle idée ! Et pourtant, ça marche. 1/4 des entrepreneurs financés par l’Adie se lancent à la campagne.
Parce que l’Adie défend l’idée que tout le monde doit pouvoir entreprendre, même dans un territoire isolé, elle a expérimenté depuis 2015 un programme innovant, Regain, soutenu de 2017 à 2019 par le tout premier Contrat à Impact Social.
À l’occasion d’un premier bilan à chaud, l’Adie met en lumière les entrepreneurs des campagnes dans un court-métrage diffusé au Forum des Images, le 10 mars 2020.
Regain : 5 ans d’innovation pour l’initiative économique en zone rurale
Désindustrialisation, raréfaction de l’emploi salarié, départ des jeunes, certaines zones rurales sont confrontées à un véritable déclin économique.
Parce que l’entrepreneuriat individuel constitue un vivier de création d’emplois locaux, l’Adie a conçu, à partir des observations et des propositions de ses équipes de terrain, un programme adapté aux enjeux de la ruralité, Regain, pour faire « repousser » de l’emploi dans ces zones rurales.
Là où la population n’est pas assez dense pour permettre l’ouverture d’une antenne, l’Adie facilite l’accès à la création d’entreprise en instruisant des demandes de prêt à distance et en délivrant un accompagnement sur mesure à domicile.
Testé dès 2015 dans le Cher et l’Aveyron, le programme Regain a pu étendre son expérimentation de 2017 à 2019, grâce au lancement du premier Contrat à Impact Social, dans la Nièvre, les Hautes-Alpes et l’Ariège, avec l’objectif d’insérer professionnellement plus de 300 personnes d’ici 2022.
Depuis 2015, dans ces 5 départements, ce sont plus 770 personnes qui ont ainsi été financées pour la création ou le développement de leur entreprise et plus de 460 personnes se sont vues accorder un prêt pour un besoin de mobilité lié à l’emploi.
Dans des domaines aussi divers que l’agriculture, le bâtiment, le commerce, les loisirs, la restauration et la culture, ces entrepreneurs contribuent à redynamiser des bourgs, des villages, des vallées ou des zones de montagnes enclavées.
Un « visages, villages » de l’entrepreneuriat en zone rurale pour donner une autre image des campagnes
C’est pour comprendre les contraintes et les motivations qui se cachent derrière ces initiatives originales que l’Adie a souhaité mettre en lumière ces entrepreneurs méconnus.
Réalisé grâce à un financement participatif, le film « Regain » porte un regard sur l’impact humain du programme rural de l’Adie, à travers la rencontre d’un duo unique, composé de Maria Nowak, fondatrice de l’Adie et Ruben Djagoué, jeune entrepreneur originaire d’Évry, avec 14 entrepreneurs des Hautes-Alpes, de l’Ariège, de l’Aveyron, du Cher et de la Nièvre.
Néo-ruraux ou natifs de la campagne, vivant en montagne, au fond d’une vallée, dans un village ou une petite ville, ils leur confient ce qui motive leur choix de vie, leur éthique, leur passion et leurs ambitions.
À travers ce premier court-métrage de 35 minutes, l’Adie entend changer la représentation des zones rurales en donnant à voir la multiplicité des talents de leurs habitants, l’audace de leurs projets et le bonheur partagé d’être indépendant, créatif, utile, productif…
Cette énergie créatrice et ces réussites qui redynamisent les villages et réinventent une économie à taille humaine, l’Adie veut les partager pour que d’autres s’en inspirent…
L’Adie veut faire de ces zones délaissées des zones pionnières de l’initiative économique
Alors que la phase d’expérimentation se clôt en même temps que le Contrat à impact social, l’Adie compte intégrer cette méthode innovante à son approche des zones rurales en France dans tout le territoire.
« Ce que nous confirme le projet Regain, c’est que dans les campagnes aussi, il y a des porteurs de projets qui veulent créer et développer des entreprises. Et ils seraient sans doute plus nombreux s’ils avaient accès aux mêmes opportunités qu’en ville. Aucun talent ne doit être laissé en jachère. », commente Frédéric Lavenir.
L’Adie envisage d’ores et déjà de créer de nouvelles antennes rurales dans le Cantal et le Gers, et de convertir des antennes existantes à la méthode Regain dans le Tarn et le Lot.