Stabilisation des meilleurs taux affichés en décembre
En ce mois de décembre, les barèmes affichés par les banques sont stables par rapport à novembre, avec 0,27% sur 10 ans, 0,50% sur 15 ans, 0,61% sur 20 ans et 0,71% sur 25 ans. « Alors que les meilleurs taux affichés pour le mois de décembre restent au même niveau que le mois précédent, on observe une hausse des taux moyens. Cette évolution montre la volonté des banques de ne plus prêter à perte et préserver ainsi la santé du marché » commente Philippe Taboret.
Pour cette fin d’année, les banques sélectionnent les meilleurs profils au détriment des dossiers plus risqués. Les primo-accédants sans apport ou aux dossiers tendus ont du mal à se faire financer, alors que la part des plus de 60 ans avec patrimoine progresse. « Avec le vieillissement de la population, les séniors ont compris qu’ils pouvaient eux aussi emprunter même après 60 ans pour renforcer leur patrimoine et profiter des taux bas. À l’inverse de la plupart des primo-accédants, ces emprunteurs possèdent en général une épargne plus importante » explique Philippe Taboret.
Une fin d’année stable, en attendant les annonces de 2020
« Pour cette fin d’année, il n’y a donc pas de signaux négatifs qui pourraient laisser présager une hausse des taux » souligne Philippe Taboret. En revanche, les professionnels du secteur attendent avec impatience les différentes annonces de l’Etat qui donneront des lignes directrices pour l’évolution des marchés en 2020. Le projet de loi de finances pour 2020 reconduira-t-il le PTZ neuf dans les zones B2 et C et actera- t-il le retour de l’APL Accession pour relancer la construction de logements en France mise à mal en 2019 ?
Quelles mesures vont être prises pour répondre au rapport du Haut Conseil de Stabilité Financière qui souhaite limiter l’exposition des banques aux crédits immobiliers, en diminuant les volumes de crédits apportés et en augmentant leurs marges ? « Cela serait un réel coup dur porté au dynamisme du marché immobilier, si de telles mesures étaient prises. Il faut prendre des décisions sages en soutenant les banques afin de continuer à financer l’accession à la propriété » explique Philippe Taboret.
« L’allongement des durées, les crédits en surfinancement, les taux d’apports plus faibles… ne sont pas des signes d’appauvrissement de la clientèle, mais plutôt un signe d’intelligence des acquéreurs qui profitent des taux bas pour préserver leur épargne, les taux de crédits étant inférieurs à l’inflation » conclut-il.