Jean-Louis Roumégas, porte-parole des Verts répond à Frédéric Lefebvre, porte-parole de l’UMP
Ce matin sur Europe 1, Frédéric Lefebvre, a continué dans la lancée présidentielle de Grenoble. La voix officielle de l’UMP a indiqué que « la question des étrangers » était un « problème majeur » en France et qu’il y a « des liens entre la délinquance et l’immigration ». On s’offusque une nouvelle fois de ces amalgames choquants et inadmissibles venant d’un parti qui se dit républicain. Mais on peut quand même s’interroger. On peut s’interroger sur les raisons qui amènent l’UMP à reprendre avec une exactitude alarmante les mots, les phrases et les propositions de l’extrême droite. On peut s’interroger sur les conséquences qu’aura cette banalisation de propos dangereux. On peut s’interroger sur l’assourdissant silence de ceux qui crient « Halte au feu ! » lorsque un des leurs est attaqué mais qui s’effacent lorsqu’un autre dérape. Et surtout on peut s’interroger sur ce rapprochement avec le Front national.
En tant que porte-parole d’un parti politique j’ai toujours représenté le point de vue de ses militants et de ses élus. C’est aussi le rôle de Frédéric Lefebvre. Devons-nous alors en déduire que tous les militants et élus de l’UMP se reconnaissent dans ces propos d’extrême droite ? Il est temps de poser clairement cette question à tous les élus républicains de ce pays, avant que la dérive ne soit irréversible. Les étrangers ne sont pas un problème mais les propos irresponsables de la majorité en sont un.
Jean-Louis Roumégas, porte-parole des Verts