La Méditerranée est-elle à l’abri d’une catastrophe comme celle qui vient d’avoir lieu dans le Golfe du Mexique, avec l’explosion de la plate-forme pétrolière et la marée noire qui s’en est suivie ?
C’était tout le sens de l’intervention du sénateur R. COURTEAU, faite en mai dernier, auprès des Instances Européennes et plus particulièrement du Commissaire Européen à l’Energie Gunther H. Oettinger.
• Chargé par l’Office Parlementaire d’Evaluation des Choix Scientifiques et Technologiques d’une étude sur l’état de la Méditerranée, face aux pollutions, le parlementaire audois, soulevait ainsi la question de la sécurité relative à la production pétrolière offshore, « dans cette mer d’étendue réduite, où l’on dénombre cependant 232 plateformes pétrolières ou gazières, au large de l’Espagne, Italie, Egypte, Tunisie….. ».
« Doit-on réévaluer les risques ? Faut-il s’interroger sur l’avenir des forages en Méditerranée ? »
• Dans la réponse adressée à Roland COURTEAU, le Commissaire Européen a souhaité, en premier lieu, rassurer le parlementaire, en précisant que la Commission Européenne faisait « tout en son pouvoir pour garantir la sécurité de l’industrie européenne offshore… Si lors des études en cours, le moindre défaut, dans le système européen devait apparaitre, la Commission Européenne prendra toutes les initiatives nécessaires, effectivement et sans délais… ».
Et de rappeler « les nombreuses obligations de la législation européenne sur la sécurité des technologies et sur les conditions de travail ! …, afin d’assurer un niveau maximal de protection ».
• Reconnaissant qu’aucun cadre règlementaire « ne peut à lui seul garantir une sécurité totale », Günther H. Oettinger, a indiqué à Roland COURTEAU avoir déjà organisé, à deux reprises, depuis, mai dernier, des rencontres avec les hauts représentants de l’industrie pétrolière, en exigeant de ces derniers, « de garantir la fiabilité et la sécurité de leurs opérations… ».
• Concernant la prévention et la lutte contre la pollution résultant de l’exploitation des fonds marins et de leur sous-sol, le Commissaire Européen a insisté « sur le rôle de l’Agence Européenne pour la Sécurité Maritime et sur la flotte de navires pétroliers de réparation présente sur les côtes européennes », ainsi que sur « le mécanisme communautaire de protection civile établi en 2001, et permettant de répondre à toute catastrophe majeure ».
• A noter, enfin que l’Union Européenne entend promouvoir le thème de la sécurité offshore, auprès des autres États riverains de la Méditerranée.
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