Jérémie Beyou a choisi de faire appel à Christopher Pratt pour être son co-skipper sur la prochaine Transat Jacques Vabre (Le Havre-Salvador de Bahia, départ le 27 octobre). Les deux hommes, qui ont déjà couru la transat en double ensemble en 2013, vont naviguer dès ce mois de mars sur l’IMOCA60 Charal, remis à l’eau ce lundi 18 mars à Lorient.
« Mon critère prioritaire, c’est que mon coéquipier soit capable de mener le bateau aussi bien que moi en solitaire. Ensuite, il faut que ce soit quelqu’un avec qui je m’entende bien, parce que la course dure une quinzaine de jours, mais en amont, il y a toute une préparation qui implique de partager le quotidien, un peu comme dans un couple ! S’il n’y a pas de proximité, c’est difficile ». Voici comment Jérémie Beyou dresse le profil idéal d’un co-skipper pour la Transat Jacques Vabre, à laquelle il participera pour la sixième fois en fin d’année. Fort de ces critères, le skipper de l’IMOCA60 Charal a porté son choix sur Christopher Pratt, 38 ans, un marin qu’il connaît parfaitement, puisque les deux hommes, qui se côtoient depuis quinze ans, ont plusieurs fois collaboré, terminant notamment troisièmes de cette même Transat Jacques Vabre en 2013.
« J’ai choisi Christopher parce que l’idée est d’être efficace rapidement, explique Jérémie Beyou. Même si nous sommes volontairement partis tôt sur cette campagne de Vendée Globe, on court toujours après le temps sur ce type de projet. Avec Christopher, je sais que la mise en route va être simple, rapide, ce qui va nous permettre de nous concentrer sur le bateau qui, on l’a vu, est très technique et demande beaucoup d’attention. De plus, Christopher va participer à l’évolution de l’IMOCA en termes de performances ; le fait qu’il connaisse déjà bien les rouages de l’équipe et qu’il adhère au projet dans sa globalité, tout en apportant son œil extérieur, est un élément important ».
« Je suis là pour aider Jérémie et Charal à performer sur la Transat Jacques Vabre, mais aussi à préparer l’objectif majeur qui est de remporter le Vendée Globe, commente de son côté Christopher Pratt, déjà quatre participations à la Transat Jacques Vabre à son actif. Le point fondamental entre nous deux, c’est la confiance. Je ne suis pas forcément le meilleur dans tous les domaines, mais je suis un solitaire complet et solide. Jérémie sait qu’il peut compter sur moi, tout comme sur ma bonne humeur et mon envie ! Je mesure la chance qui m’est offerte de naviguer sur l’IMOCA60 Charal, un bateau à la pointe. J’arrive avec beaucoup d’humilité, prêt à relever le défi du travail à accomplir ».
Un travail qui a déjà débuté fin 2018, puisque Christopher Pratt a participé aux navigations en décembre, et va se poursuivre dès ce mois de mars : le monocoque argenté a en effet été remis à l’eau lundi à Lorient pour une nouvelle session de six semaines destinée à fiabiliser les systèmes sur lesquels l’équipe technique a travaillé lors du chantier d’hiver et à valider les optimisations.
Lorsque l’IMOCA60 Charal retournera en chantier fin avril, le Marseillais aidera le skipper de Charal à préparer la Solitaire URGO Le Figaro. « On va travailler ensemble sur la météo et la stratégie pour continuer à avoir un langage commun et roder nos habitudes en termes de prises de décision », confirme Jérémie. Après la Solitaire début juillet, il sera alors temps pour les deux hommes de se lancer dans la préparation spécifique en double de la Transat Jacques Vabre, avec au programme la Rolex Fastnet Race en août, le Défi Azimut en septembre puis le départ pour Le Havre.