Mondelez est un des plus gros acheteurs mondiaux d’huile de palme et utilise cet ingrédient dans nombre de ses produits, comme les Oreo [2]. Greenpeace International a découvert que, entre 2015 et 2017, 22 fournisseurs d’huile de palme de Mondelez avaient détruit plus de 70 000 hectares de forêts tropicales en Indonésie – une surface grande comme sept fois Paris [3].
Ces fournisseurs ont aussi été accusés de faire travailler des enfants, d’exploiter leurs employé-e-s, de provoquer des feux de forêts et de s’accaparer des terres. Mondelez achète la majorité de son huile de palme à Wilmar International, le plus gros négociant d’huile de palme au monde, qui s’approvisionne toujours auprès de producteurs responsables de déforestation.
« Alors qu’elle s’était engagée il y a presque dix ans à se fournir uniquement en huile de palme n’ayant pas contribué à la déforestation, la multinationale Mondelez commerce encore avec des producteurs qui déforestent. L’huile de palme peut être produite sans détruire les forêts et les espèces qui y vivent, contrairement à ce que continuent de faire les fournisseurs de Mondelez. Les orangs-outans sont aujourd’hui au bord de l’extinction : ils sont sacrifiés pour des biscuits », explique Kiki Taufik, responsable de la campagne forêts à Greenpeace Indonésie.
Les scientifiques soulignent la menace que fait peser la déforestation due à la culture de l’huile de palme sur les orangs-outans et d’autres espèces en danger. L’année dernière, une étude concluait que le nombre d’orangs-outans de Bornéo avait diminué de moitié au cours des 16 dernières années.
« Les forêts tropicales sont essentielles à la planète : les détruire pour de l’huile de palme aggrave la crise climatique et contribue à l’extinction d’espèces animales. Mondelez et les autres multinationales agro-alimentaires doivent se réveiller : elles doivent cesser de traiter avec Wilmar jusqu’à ce que ce négociant puisse prouver que son huile de palme ne contribue pas à la déforestation.», affirme Cécile Leuba, chargée de campagne Forêts chez Greenpeace France.
[1] Le rapport de Greenpeace “Dying for a cookie: how Mondelēz is feeding the climate and extinction crisis” est disponible en anglais ici.
[2] Basé sur l’analyse des listes d’ingrédients. Des variations de fabrication signifient que de l’huile de palme, de colza ou de soja peut être utilisée suivant les régions ou les usines.
[3] Greenpeace International a analysé la déforestation dont sont responsables 25 producteurs d’huile de palme. Cette liste a été comparée aux informations fournies par Mondelez et d’autres multinationales sur leur chaîne d’approvisionnement.