La météo des taux de Cafpi donne un aperçu des nouveaux barèmes des banques reçus en novembre. Ces taux sont ceux qui seront proposés par Cafpi à sa clientèle en ce début de mois.
Les taux bas ont marqué un retour d’activité, avec une hausse de la nouvelle demande : + 10% entre octobre 2017 et octobre 2018 chez Cafpi. « Le 2e semestre 2018 sera nettement meilleur que celui de 2017, indique Laurent Desmas, Président du Directoire de Cafpi. Cette hausse d’activité devrait compenser les mauvaises performances du 1er semestre ».
Forte présence des primo-accédants, annonce d’une année 2018 exceptionnelle
Traditionnellement les mois d’octobre et de mars sont les meilleurs en matière de production de crédits. Avec des taux moyens appliqués de 0,80% sur 10 ans, 1,08% sur 15 ans, 1,27% sur 20 ans et 1,56% sur 25 ans, octobre 2018 ne déroge pas à la règle. « Alors que l’activité de Cafpi était en retrait entre mars 2017 et mars 2018, elle est en hausse pour ce mois d’octobre, précise Laurent Desmas. Ce rythme, s’il se poursuit, devrait permettre une année record en matière de transactions dans l’immobilier ancien ».
L’immobilier ancien, porté par l’activité
En effet, les 960 000 transactions de 2017 devraient être dépassées cette année. En 2018 les 1 million de transactions dans l’existant pourraient être approchées. « Signe de la forte appétence pour l’immobilier ancien, la demande est en pleine progression et conduit à une certaine tension sur les prix. Chez Cafpi, 82,22% des opérations concernent ce marché », ajoute Philippe Taboret, Directeur Général Adjoint de Cafpi.
Les diminutions des aides dans l’immobilier neuf incitent également les candidats à l’accession à se porter sur un bien existant plutôt que neuf.
Mais une baisse d’activité…
SI l’accession à la propriété est portée par les taux extrêmement bas, moins de crédits seront signés en 2018 par rapport à 2017. « Le marché du rachat de crédit s’est lui effondré. Il représentait 30% de notre activité l’an dernier, il n’est plus qu’à 12% aujourd’hui », explique Philippe Taboret.
« L’accession à la propriété reste notre activité principale, et est en progression sur les derniers mois, signe du besoin d’accompagnement des particuliers dans leur recherche de financement », renchérit-il.
Devenir propriétaire, un rêve accessible
Les candidats à l’accession ont compris que la période leur était propice. Les taux bas, l’allongement des durées, les possibilités de financement à 100%, la négociation de l’assurance-emprunteur… sont autant de critères qui permettent de faciliter l‘accès aux crédits. « Alors que se loger semble de plus en plus difficile, la location étant, dans les zones tendues, de plus en plus onéreuse, les primo-accédants ont compris les bénéfices qu’ils peuvent tirer d’un achat immobilier, qui devient accessible et intéressant à réaliser », poursuit Philippe Taboret.
Pour se préparer à l’avenir incertain
D’autant plus que la conjoncture actuelle, si elle est favorable, n’est pas assurée de perdurer. Face à un risque de hausse des taux et de resserrement du crédit, les particuliers souhaitent profiter des prix en hausse et du fait que les banques sont prêteuses, pour passer le cap de l’achat. « D’ailleurs, la portion de seniors est en hausse dans la clientèle, désireuse de « protéger » leurs retraites avec un achat immobilier », indique-t-il.
Un pouvoir d’achat immobilier en adéquation
Dans ces conditions, le pouvoir d’achat immobilier retrouve des couleurs. Pour une mensualité de 1000 €/mois sur 20 ans, il est possible d’acheter plus de 20 m² à Paris, Plus de 50 m² à Lyon ou Nice, plus de 75 m² à Lille, Marseille, Montpellier, Rennes, Strasbourg ou encore Toulouse et même plus de 100 m² à Reims.