La baisse des coûts de la filière biométhane française à portée de main



Alors que le Gouvernement s’apprête à publier la Programmation Pluriannuelle de l’Énergie (PPE) qui fixera pour chaque filière énergétique une feuille de route précise, une étude1 publiée aujourd’hui révèle que les coûts de production du biométhane pourront encore baisser de 30 % d’ici 2025 à 2030.

À travers la Loi relative à la Transition Énergétique pour la Croissance Verte (LTECV), la France s’est fixé un objectif d’intégration de 10 % de gaz renouvelable dans sa consommation totale de gaz à horizon 2030. Afin d’atteindre cet objectif, la filière biométhane française devra s’appuyer sur l’ensemble des leviers permettant de renforcer sa compétitivité.

Dans cette optique, des acteurs clefs de la filière – GRDF, GRTgaz, le Club Biogaz de l’ATEE2 et le Syndicat des énergies renouvelables – se sont associés pour élaborer une feuille de route qui identifie les leviers de compétitivité sur lesquels agir en priorité.

L’identification de ces leviers et la quantification de leur impact sur les modèles économiques des unités révèlent un coût de production du biométhane allant de 65 à 85 €/MWh en 2025-2030, soit une baisse de l’ordre de 30 % du coût de production par rapport à la situation actuelle. Une part importante de ces gains de compétitivité peut se concrétiser rapidement avec une baisse du coût de production de l’ordre de 20 % dès 2020-2025, à travers notamment la diffusion de bonnes pratiques et la montée en puissance d’une filière industrielle française en cours de structuration.

Ces travaux pourront utilement alimenter le Comité Stratégique de Filière (CSF) sur les « Nouveaux systèmes énergétiques » qui constituera un canal privilégié de dialogue avec l’Etat sur la structuration industrielle de la filière de la méthanisation.

« Alors que les derniers arbitrages doivent être rendus prochainement sur la Programmation Pluriannuelle de l’Energie (PPE), cette étude vient démontrer que la France dispose d’une filière biométhane pleine d’atouts et qui sera compétitive à moyen terme. Nous attendons donc que la PPE lui apporte la visibilité nécessaire afin que puissent se concrétiser les emplois et les nouvelles opportunités industrielles qu’elle porte en germe. », déclare Jean-Louis BAL, Président du SER.

1. L’étude a été conduite par le cabinet ENEA Consulting, société internationale de conseil en stratégie, spécialiste de la transition énergétique et environnementale ; et par ASTRADE, bureau d’études reconnu sur la filière méthanisation. L’intégralité de l’étude sera publiée courant novembre
2. ATEE : Association Technique Énergie Environnement



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