La météo des taux de Cafpi donne un aperçu des nouveaux barèmes des banques reçus en octobre. Ces taux sont ceux qui seront proposés par Cafpi à sa clientèle en ce début de mois.
En ce mois d’octobre, Cafpi a négocié des taux en moyenne de 1,19% sur 20 ans, 0,01% de plus que le taux historique le plus bas de 1,18% atteint en octobre 2016. Malgré les fluctuations, les taux, en deux ans, ont retrouvé leur niveau historiquement bas.
Une activité dynamique
Avec cette baisse des taux, l’activité de Cafpi est nettement repartie à la hausse. « Le mois de septembre 2018 a été bien plus dynamique que celui de l’année dernière, souligne Laurent Desmas, Président du Directoire de Cafpi. « Depuis cet été, l’activité est plus importante que l’année dernière à la même période et augure d’une fin d’année supérieure à 2017 »
Bonne nouvelle pour le pouvoir d’achat immobilier
Avec ces taux bas, le pouvoir d’achat immobilier se porte mieux. « Dans un contexte où les prix de l’immobilier semblent vouloir stagner, les emprunteurs ont compris le bénéfice qu’ils pouvaient tirer du maintien des taux à ce niveau historique, explique Philippe Taboret, Directeur Général Adjoint de Cafpi. « Pour 1000 € par mois sur 20 ans, ils peuvent emprunter jusqu’à 213.500 €. De quoi réaliser leurs projets immobiliers » ajoute-t-il.
Primo-accédants en force
Ils empruntent également sur des durées plus longues, au-delà de 20 ans et jusqu’à 30 ans, avec des taux qui restent inférieurs à 2% hors assurance en moyenne. Cette conjoncture profite en premier lieu aux primo-accédants. Le retour en force se confirme, pour atteindre 65 % de la clientèle Cafpi en septembre 2018. « Cette vivacité de la primo-accession prouve que le marché se porte bien. Mais il faut continuer à les soutenir, pour contrer les mesures négatives prises à leur encontre », précise-t-il.
Le marché de l’immobilier ancien sourit
Cette forte présence des primo-accédants bénéficie principalement à l’immobilier ancien qui regroupe 84% des transactions réalisées par les clients primo-accédants de Cafpi. « En 2018, le nombre de transactions dans l’ancien devrait être identique à celui de 2017 », indique Philippe Taboret.
L’immobilier neuf déprime
L’immobilier neuf, quant à lui, souffre, notamment suite aux mesures prises par le gouvernement. « Avec des prix toujours très élevés et la diminution des aides, la demande baisse fortement sur ce marché pour se reporter sur l’ancien » s’inquiète Philippe Taboret. Ces besoins, de l’ordre de 500.000 nouveaux logements par an sont dus à la croissance démographique, à l’allongement de l’espérance de vie, à l’augmentation du nombre de familles mono-parentales et à l’immigration. Nous avions quasiment atteint ce chiffre en 2017, mais celle année la production va certainement passer sous la barre des 400.000 logements « Le ralentissement de la construction entraine une baisse d’activité qui met en péril les filières du neuf » s’inquiète Philippe Taboret. « Sans oublier le risque que fait planer sur les prix, une baisse de l’offre alors que le besoin en logements continue de progresser.
Des taux encore bas … mais jusqu’à quand ?
Si les taux ont retrouvé leur niveau historiquement bas, cette situation n’est pas viable sur le long terme. En effet, la Fed, la banque centrale américaine, a annoncé qu’elle relevait son principal taux d’intérêt, entre 2% et 2,25%, contre 1,75-2% jusqu’à présent. De son côté, la BCE a également prévu une hausse de ses taux à partir de l’été 2019, suite entre autres au retour de l’inflation. « Qu’on se le dise, les taux ne resteront plus aussi bas très longtemps », conclut Philippe Taboret.