Crédit immobilier : de nouveaux taux records cet été ?



Avec 0,89% sur 10 ans, 1,18% sur 15 ans, 1,37% sur 20 ans et 1,61% sur 25 ans, les taux effectivement pratiqués en juin 2018 s’approchent grandement des records historiques obtenus à la rentrée 2016.

La météo des taux de Cafpi donne un aperçu des nouveaux barèmes des banques reçus en juillet. Ces taux sont ceux qui seront proposés par Cafpi à sa clientèle en ce début de mois.

Avec 0,89% sur 10 ans, 1,18% sur 15 ans, 1,37% sur 20 ans et 1,61% sur 25 ans, les taux effectivement pratiqués en juin 2018 s’approchent grandement des records historiques obtenus à la rentrée 2016. « La baisse des OAT 10 ans, tombés à 0,71% en juin 2018, profitent au crédit immobilier », souligne Laurent Desmas, Président du Directoire de Cafpi. Cette chute a été permise par les hésitations italiennes. « Dans ce contexte, la France est une valeur refuge, avec comme conséquence des obligations du Trésor en baisse et une détente sur les taux », ajoute-t-il.

Des records au cas par cas

Si les taux sont redevenus très bas, les records ne sont pas encore battus. « Mais, de façon occasionnelle, il est possible d’obtenir des records sur les meilleurs profils », précise Philippe Taboret, Directeur Général Adjoint de Cafpi. Les banques se font concurrence pour attirer à elles cette population. Ainsi en juin, Cafpi a financé quelques dossiers à un taux inférieur à 1% sur 15 ans.

Les taux bas sauvegardent le marché

Cette situation des taux de crédit immobilier est essentielle au marché, car, dans le même temps, les prix sont en hausse dans l’ensemble des grandes villes. Sur 1 an, le pouvoir d’achat immobilier est lui en berne. « Sur les villes les plus recherchées : Bordeaux ou Lyon, les emprunteurs peuvent acheter respectivement, 12,95m² et 7,42m² en moins en juin 2018 par rapport à juin 2017, c’est une pièce, voire une chambre, en moins ! », renchérit Philippe Taboret.

Qu’attendre en juillet ?

En ce début juillet, les taux restent stables. Cafpi a négocié jusqu’à 0,75% sur 10 ans, 0,95% sur 15 ans, 1,25% sur 20 ans et 1,30% sur 25 ans. « Dans ces conditions, la seule solution est de négocier », explique Philippe Taboret. Avec des taux en baisse par rapport au mois dernier, les emprunteurs peuvent espérer emprunter près de 210 000 € pour une mensualité de 1 000 € sur 20 ans et réaliser une économie de 4 256 € par rapport au mois précédent.

Vers un déséquilibre dans la clientèle

Cette nouvelle baisse des taux profite aux primo-accédants, qui malgré les mesures défavorables prises à leur encontre, maintiennent leur volonté de devenir propriétaire à tout prix. Mais les investisseurs sont, eux, en net recul. « Déjà impactés par le recentrage du dispositif Pinel et la mise en place de l’IFI, les investisseurs pourraient subir la révision de la fiscalité de l’investissement dans le logement et l’extinction des aides à la pierre avancées par trois économistes Philippe Aghion, Philippe Martin et Jean Pisany-Ferry, dans une note adressée au Président de la République », s’inquiète Philippe Taboret.

Attention danger !!!

Si cette note devait être suivie, la dynamique de la construction risquerait d’être cassée. « Ce sont les logements de demain qui sont en cours de construction. Pour maintenir ce cap, il faut des acheteurs (les primo-accédants sont pour le moment-là) et des financements. Sans les investisseurs, l’équilibre ne sera plus respecté », conclut-il.



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