Avant le vote sur l’initiative en faveur de la sortie du nucléaire, les politiciens de tous bords avaient promis de combattre le courant sale. Quelques mois plus tard, ces belles promesses semblent être tombées aux oubliettes. La commission de l’environnement du Conseil national (CEATE-N) a en effet rejeté aujourd’hui la taxe sur le courant sale proposée par le canton de Genève.
Patrick Hofstetter, responsable climat et énergie au WWF Suisse, commente:
«Cette décision montre que la plupart des politiciens accordent visiblement davantage d’importance aux centrales nucléaires qu’au climat et à l’énergie hydraulique.»
«Au printemps, le peuple s’est clairement prononcé en faveur du tournant énergétique. Le non à la taxe sur le courant sale ignore complètement le mandat qui a été donné à ce moment-là.»
«Une taxe sur le courant sale présente un double avantage: elle profite au climat et à la force hydraulique.»
«Avant la votation sur la sortie du nucléaire, les opposants au projet ont lancé des avertissements contre le courant sale. Maintenant, nous sommes fixés: tout n’était qu’hypocrisie. Aujourd’hui, les belles promesses sont oubliées.»