Manque de protection pour le récif menacé du Belize



Jusqu’à ce jour, le gouvernement du Belize n’a pas mis en œuvre les mesures qu’il avait promis de prendre pour protéger la barrière de corail très menacée, inscrite au Patrimoine de l’UNESCO. Le plus grand récif de l’hémisphère ouest reste menacé par les forages pétroliers, les constructions côtières et la pollution des eaux.

Le WWF juge insuffisantes les mesures de protection prises par le gouvernement du Belize, à une semaine de l’ouverture de la 41e session du comité du Patrimoine mondial de l’UNESCO, à Cracovie. En 2015, les autorités s’étaient engagées auprès de l’UNESCO à mettre en œuvre les mesures nécessaires à la protection du récif de corail du Belize d’ici à décembre 2016. Le WWF est très préoccupé par les faibles progrès de la législation visant à interdire les forages pétroliers au sein du site de la barrière de corail et ses environs. Le WWF estime tout aussi lacunaire la législation en matière de vente de terrains publics dans la zone protégée.

La moitié de la population du Belize (190’000 personnes) dépend du tourisme et de la pêche pour vivre, et donc aussi d’un récif de corail intact. Les recettes économiques annuelles de ces secteurs, ainsi que ceux provenant de la recherche scientifique, sont estimées à 15% du produit intérieur brut (PIB) du Belize. Le WWF demande donc au gouvernement d’écouter les préoccupations des habitants, notamment les 400’000 citoyens qui ont récemment signé une pétition demandant une meilleure protection de la barrière de corail. Au moins 1400 espèces animales et végétales vivent dans l’environnement unique constitué par les atolls, îles de sable, mangroves, lagons et estuaires du récif. La valeur de la barrière de corail est reconnue depuis 1996 par l’UNESCO et elle a été inscrite en 2009 sur la liste du Patrimoine mondial en danger.

«Cet écosystème précieux reste menacé – alors qu’il est crucial pour la biodiversité et pour l’économie. Nous demandons au gouvernement du Belize d’agir immédiatement afin de protéger le récif pour les générations futures», affirme Nadia Bood, spécialiste du récif mésoaméricain pour le WWF au Belize.



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