A l’occasion de la signature cet après-midi au Ministère de la Santé des engagements officiels pris par Auchan, Fleury-Michon, Intermarché et Leclerc pour adopter l’étiquetage nutritionnel simplifié officiel1, l’UFC-Que Choisir se félicite de ces initiatives et appelle les autres fabricants et distributeurs à se rallier à ce modèle d’étiquetage qui est à la fois le plus efficace pour les consommateurs et le seul à bénéficier de la reconnaissance de l’État.
Trois ans après la pétition lancée par 31 sociétés savantes, l’UFC-Que Choisir et de nombreuses autres associations, en faveur d’une information nutritionnelle compréhensible, les engagements signés aujourd’hui en présence de la Ministre de la Santé M. TOURAINE et de l’UFC-Que Choisir, mettent enfin en application les enseignements des expérimentations consacrant la supériorité du modèle ‘Nutriscore’.
• L’intérêt nutritionnel d’un aliment en un coup d’œil : les tests sur les consommateurs montrent que cet étiquetage à la fois synthétique et coloriel est le mieux compris par les consommateurs pour traduire simplement et immédiatement la valeur nutritionnelle d’un aliment. Lorsqu’il sera apposé, il permettra d’éclairer les consommateurs et de lutter contre certaines idées reçues, par exemple sur les plats cuisinés, en décernant des macarons verts au Chili con carne Auchan, au couscous marocain de Fleury Michon, au petit salé aux lentilles de la marque ‘Claude Léger’ d’Intermarché ou encore au cassoulet toulousain de la marque ‘Côté Table’ de Leclerc !
• Une comparaison facilitée entre produits : les tests révèlent également que ce modèle est de loin le plus efficace pour aider les consommateurs à classer les aliments selon leur intérêt nutritionnel. Ainsi pour le petit-déjeuner, on préfèrera pour une consommation quotidienne par exemple le pain de mie complet ‘Epi d’or’ de Leclerc, les tartines craquantes au blé complet ‘Chabrior’ d’Intermarché ou encore les muffins à toaster nature de chez Auchan qui, même avec un ajout de confiture, présenteront une pastille vert clair. On ne s’interdira pas pour autant le plaisir de manger les crêpes fourrées chocolat ‘Rik & Rok’ d’Auchan, ni les biscuits ‘P’tit Déli’ choco noisette de Leclerc, mais informé par leurs macarons orange clair, on les consommera un peu moins souvent ou en portions plus réduites.
• Le modèle officiel, seul rempart contre la cacophonie nutritionnelle : si les nombreux modèles d’étiquetage proposés jusqu’alors (par ex. ‘Nutricouleur’ promu par 6 sociétés agro-alimentaires2, ‘Nutrimark’ de Leclerc, ‘Nutrirepère’ de l’Association Nationale des Industries Alimentaires, les ‘Repères Nutritionnels Journaliers’ utilisés par de nombreux industriels et ‘Sens’ de la Fédération du Commerce et de la Distribution) ont pu un moment contribuer aux discussions, le débat est maintenant clos ! C’est pourquoi, le maintien d’autres modèles concurrents, à l’instar de ce qu’ont déjà annoncé Coca-cola, Nestlé, Mars, Mondelez, Pepsico et Unilever, va contre l’intérêt des consommateurs en les empêchant de comparer les produits. L’étiquetage nutritionnel ne saurait en effet être un banal outil de promotion marketing ou pire pour certains professionnels un moyen de maquiller la vraie valeur nutritionnelle d’un produit par le biais de tailles de portions irréalistes. En tout état de cause, l’UFC-Que Choisir ne manquera pas de s’élever contre l’utilisation de tout autre modèle d’étiquetage nutritionnel.
Alors que les maladies liées à la mauvaise qualité de notre alimentation constituent plus que jamais un problème majeur de santé publique, l’étiquetage nutritionnel simplifié, au côté d’autres mesures (éducation, dépistage et prise en charge de ces maladies, lutte contre la sédentarité, encadrement du marketing à destination des enfants …) est un outil particulièrement efficace pour aider les consommateurs à rééquilibrer leur alimentation, mais aussi une puissante incitation pour les industriels à améliorer leurs recettes. Dans ce contexte, l’UFC-Que Choisir :
– Se félicite des engagements pris par Auchan, Fleury-Michon, Intermarché et Leclerc,
– Appelle les autres fabricants et distributeurs à se rallier rapidement au modèle d’étiquetage officiel en l’apposant sur leurs produits,
– En attendant, invite les consommateurs qui le souhaitent à utiliser son calculateur nutritionnel basé sur le ‘Nutriscore’3.
1 Soit en l’apposant directement sur les emballages de leurs produits soit, dans le cas de Leclerc, sur les sites Internet des magasins drive.
2 Le système d’étiquetage basé à la portion ‘Nutrirepère’ a été présenté en mars 2017 par Coca-cola, Nestlé, Mars, Mondelez, Pepsico et Unilever.
3 L’algorithme du calculateur nutritionnel, consultable sur le site quechoisir.org, est conforme aux dispositions du projet d’arrêté définissant le nouvel étiquetage officiel français. Pour le moment, il conserve le visuel du modèle ‘5C’ proposée en 2015 par le Prof. S. HERCBERG. Ce visuel est cependant très proche et en cohérence avec celui retenu pour le modèle officiel ‘Nutriscore’.