Les avocats interdits pendant le démantèlement du bidonville de Calais



Le président du Conseil national des barreaux introduit un recours auprès du ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve pour exiger que les avocats présents sur le site du bidonville de Calais soient immédiatement autorisés à y pénétrer pour porter assistance et conseil aux migrants.

En vertu d’un arrêté qui utilise les dispositions prévues dans le cadre de l’état d’urgence, la préfecture a créé une zone dite « de protection » autour du bidonville de Calais.

Seules les personnes inscrites sur une liste établie par la Préfète du Pas-de-Calais peuvent y pénétrer pendant le démantèlement et, pour certaines, à condition d’être munies également d’une accréditation.

Les avocats sont écartés de ce dispositif au risque d’être assimilés à des «activistes violents susceptibles de troubler l’ordre public» et «d’influencer les migrants afin d’empêcher leur départ».

Le CNB rappelle que même en situation irrégulière les migrants et exilés sont des personnes libres et que les avocats sont fondés à les accompagner et les conseiller pour faire respecter leurs droits et libertés fondamentales.

En conséquence, le président du Conseil national des barreaux introduit, ce jour, un recours hiérarchique auprès du ministre de l’Intérieur pour demander que cet arrêté soit rectifié sans délai.

Le CNB exige que tous les avocats présents à Calais puissent pénétrer de droit à l’intérieur du bidonville avant la fin du démantèlement pour exercer leurs missions de conseil et d’assistance auprès des migrants.



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