Vous avez sûrement conscience qu’il est important de faire de l’activité physique en terme de santé. Le slogan des années 1980 «sportez vous bien » serait encore d’actualité ! Les médecins, notre entourage et même notre conscience nous le rappelle. De même l’Organisation Mondiale de la Santé (O.M.S.) évoque à ce sujet que pratiquer une activité physique et sportive (APS) régulière est bénéfique pour tous les pans de la santé quelle soit physique, psychologique ou sociale.
De plus, des études scientifiques menées par les professeurs Wilmore et Costill en 2001 surlignent le fait qu’ « une pratique régulière est indiscutablement bénéfique pour tous, quels que soient l’âge et le sexe. Il suffit d’avoir une activité physique régulière et modérée pour améliorer significativement sa santé (…) et sa qualité de vie ». Le listing des bénéfices perpétués sur « La Santé », sur notre santé, que je vais vous étayer de manière clair et concis ci-dessous, réalisés par la pratique sportive, traduisent son indiscutable importance. En effet, elle permet :
– Une diminution des accidents cardio-vasculaires au travers d’un maintien ou d’une amélioration de la fourniture d’oxygène au myocarde (tissu musculaire du coeur) occasionné par une augmentation à la fois de la circulation collatérale du myocarde, du débit sanguin coronaire (artères recouvrant la surface du coeur) et du diamètre des artères épicardiques (faisant partie des artères coronaires). Mais également grâce à la limitation du risque d’hypertension artérielle par vasodilatation (augmentation du diamètre par dilatation) des vaisseaux, une diminution de la fréquence cardiaque au repos, une amélioration du profil lipidique et une diminution du taux de triglycérides (composé lipidique de l’organisme).
En outre l’activité physique peut diminuer de 2 à 3 les risques de maladies coronariennes selon les Drs POWELL, THOMSON, CAPERSEN en 1987. Plus récemment, Blair et col. En 1989 ont rapporté l’influence de la condition physique sur diverses causes de mortalité. Les sujets furent classifiés en cinq groupes selon le niveau de leur condition physique. Le taux de mortalité (particulièrement dû aux maladies cardio-vasculaires et au cancer) s’est révélé réduit de 70% chez les participants qui affichaient une meilleure condition physique (lié à un entrainement).
« L’activité physique est désormais recommandée dans le domaine des maladies cardiovasculaires, à la fois pour prévenir leur survenue et pour en limiter les conséquences lorsqu’elles sont installées » d’après le dossier de presse publié par l’INSERM le 1er avril 2008.
– Une prévention de certains cancers.
En effet, il semble que les APS diminuent la survenue du cancer des seins chez les femmes de 30 à 40%, et du colon chez les deux sexes de 40 à 50% car l’augmentation de la motilité (ou mouvement) intestinale entraîne une diminution du temps de transit, et de ce fait cela réduit l’opportunité des cancérogènes (facteur provoquant, aggravant ou sensibilisant l’apparition d’un cancer) d’être en contact avec la muqueuse colique (du côlon) et du contenu fécal.
– Une action sur le diabète.
L’exercice physique associé à des conseils alimentaires adaptés permet de diminuer de moitié l’apparition de ce trouble, car les masses musculaires au travail consomment beaucoup de glucose, celui-ci a moins tendance à se déposer sur la paroi des vaisseaux.
Mais également l’ALFEDIAM (Association de Langue Française pour l’Etude du Diabète et des Maladies Métaboliques) met en évidence que l’activité physique régulière améliore les anomalies du syndrome pluri-métabolique (assemble des anomalies cliniques et biologiques associées à une insulinorésistance):
augmentation de la sensibilité à l’insuline, diminution de la masse grasse, diminution de la pression artérielle…. et diminution de l’incidence du diabète non insulinodépendant (DNID).
Ces données montrent clairement que « l’activité physique régulière doit faire partie de la prise en charge thérapeutique du DNID ». En somme l’exercice physique régulier diminue la résistance à l’insuline chez le DNID. Par ailleurs, il améliore le contrôle glycémique.
Pratiquer une activité physique représente un véritable traitement d’un diabète de type II, aussi important que les règles diététiques et les médicaments.
– Une prévention de l’ostéoporose par les contraintes mécaniques sur l’os augmentant la densité minérale osseuse, et de fait, rendant l’os plus solide.
– Prévention des problèmes de dos par le développement des haubans musculaires (à la manière de ceux qui maintiennent le mât d’un voilier) que sont les muscles spinaux ainsi que le développement des abdominaux permettant l’effet caisson (permet de rigidifier la colonne vertébrale).
D’autre part l’éducation posturale et les exercices de gainages permettent de maintenir une bonne position au cours des efforts physique.
– Amélioration de la santé mentale (l’un des trois pans de la définition de la santé par l’OMS en 1946) L’activité physique permet de diminuer les états d’anxiété et semble également être capable de soulager les dépressions.
Elle développe également le cerveau par la formation de connexions entre les neurones ainsi que le nombre de cellules gliales qui contribuent à la santé de ces neurones.
De plus une étude clinique a montré que les exercices physiques agissaient aussi efficacement que les médicaments contre la déprime. En effet, l’étude de 10 mois menée au Centre médical de l’université situé à Durham (Caroline du Nord) a suivi 156 adultes souffrant d’un trouble dépressif majeur. Des personnes sélectionnées au hasard ont reçu un médicament antidépresseur, d’autres ont pratiqué un exercice d’aérobie et certaines ont combiné les 2 méthodes. Une évaluation a eu lieu au début de l’étude, puis 4 mois plus tard, et enfin 6 mois après la fin de l’étude. Les chercheurs ont trouvé que non seulement l’exercice était aussi efficace que le médicament, mais que les personnes qui avaient pratiqué les exercices physiques avaient statistiquement moins de risques de faire une rechute dépressive que celles qui avaient pris le médicament.
– Une amélioration de la libido :
En effet Il semble bien que la pratique d’un sport, et notamment de la course à pied, fasse bon ménage avec une vie sexuelle et une libido épanouie…
Une étude réalisée parmi un éventail d’individus appartenant à différents groupes d’âge, a révélé que les personnes physiquement actives avaient pour la plupart une vie sexuelle plus intense que les autres du fait que le jogging occasionne un réchauffement du corps qui se prolonge suivant le temps et la distance parcourue de quelques minutes à quelques heures. Or la chaleur est un stimulant de la libido.
Selon le célèbre sexologue William Masters évoque l’idée selon laquelle : « Comme tous les autres processus physiologiques, la fonction sexuelle s’exerce d’autant plus efficacement que l’individu est en meilleure santé. »
Yoann DUPUTIE, coach sportif forme et santé DOMICIL’GYM Poitiers.
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