Maroc annonce : le marché du foncier lutte contre la spéculation


Le secteur du foncier qui est le nerf de la spéculation rencontre une demande de plus en plus croissante au Maroc. La rubrique Maroc annonce s’intéresse aujourd’hui sur le problème de la conservation foncière au Maroc surtout dans des grandes villes du royaume comme Marrakech et Casablanca qui sont le plus touchés par la spéculation.

En effet, les terrains à Marrakech, surtout ceux qui sont logés dans le périmètre urbain, se vendent à des prix faramineux si toutefois l’on parvient à en trouver un. Les promoteurs qui possèdent des grandes parcelles ne sont pas prêtsde les vendre facilement. Ils les gardent au plus offrant. il encore plus difficile de trouver un petit terrain à Marrakech Idem pour un terrain à Casablanca qui se font de plus en plus chers, du fait de la rareté du foncier dans la métropole.

A Marrakech où la spéculation foncière était devenue incontrôlable, le prix des terrains qui sont en dehors du périmètre urbains et ceux qui ne sont destinés à la construction ont tendance à baisser de 50%. Sa clientèle qui était majoritairement étrangère se fait rare, alors, les promoteurs se tournent vers les acheteurs nationaux. C’est pourquoi les prix stagnent à Marrakech surtout pour les terrains nus et non viabilisés et les grandes surfaces. En revanche, les prix des terrains à Casablanca n’ont guère baissé malgré la crise, car, les espaces prêts à la construction se font rares et très chers.

Cependant, il devient crucial de régler les problèmes de conservation du foncier et de la propriété privée. Il n’y a aucun baromètre de fixation des prix au Maroc. Les prix répondent à plusieurs facteurs tels que la taille, la forme, le niveau d’élévation permise. Et le prix du m² construit dépend aussi bien de la segmentation que du lieu. C’est pourquoi les prix diffèrent d’un quartier à un autre à Marrakech, que l’on soit à Guéliz ou dans la Médina. selon la fédération nationale des promoteurs immobiliers, la charge foncière représente la moitié du coût de revient du m² construit, d’où la cherté des produits de l’immobilier au Maroc. Alors, puisque la demande est très forte, la spéculation va bon train et on vend au mieux offrant. Ce qui accentue les problèmes d’accessibilités des couches démunis à la terre.

Le secteur du foncier au Maroc rencontre d’innombrables difficultés liées à la lenteur des procédures de conservation foncière. Ces lourdeurs administratives au lieu de servir de garde-fous contre d’éventuelles irrégularités, elles constituent au contraire un moyen pour certains de se faire un business autour de ces procédures administratives. Ainsi, il faut une nouvelle législation sur la propriété foncière afin de l’adapter aux contraintes actuelles du marché mais aussi aux exigences futures vu l’évolution. Régler le problème du foncier c’est régler en même temps le problème de l’anarchie dans les transactions immobilières. par conséquent, une meilleure fixation des prix qui va permettre aux populations d’avoir accès au logement. Par ailleurs, un nouveau schéma directeur devra être mis en place pour stopper toute spéculation sur les terrains.

Ainsi un nouvel indice des prix des actifs immobiliers (IPAI) est mis en place grâce à une convention signé entre la Bank Al Maghrib et l’agence de la conservation foncière. Une première au Maroc qui va permettre aux acteurs de l’immobilier d’avoir un outil de base qui va permettre de suivre l’évolution des prix de l’immobilier. IPAI est un calendrier qui est renouvelé tous les trimestres. Pour l’établir on se base sur plusieurs données : la typologie de l’habitat, la situation géographique, l’ancienneté des constructions, la surface du terrain, la nature de l’usage qu’il soit professionnel, commercial ou industrielle et surtout l’évolution des prix par quartier et par niveau de standing.

Grâce à ce nouvel indice des prix des actifs immobiliers au Maroc, le prix de vente de terrain et produit l’immobilier devra suivre une certaine logique.

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