Les Verts communiquent : Sans doute soucieux de faire passer au second plan les débats sur son entreprise de destruction de la retraite par répartition ou de masquer l’effondrement de sa cote de popularité, Nicolas Sarkozy vient de franchir un nouveau pas dans l’escalade sécuritaire, considérant sans doute que sa réélection en 2012 se jouerait en chassant sur les terres de l’extrême-droite.
Les écologistes avaient déjà souligné à quel point la loi supprimant les allocations familiales pour sanctionner l’absentéisme scolaire était anti-éducative et injuste. Mais l’UMP récidive : cette fois, l’idée est de sanctionner pénalement les parents déjà accablés par les délits que commettraient leurs enfants.
Encore une fois, il ne s’agit que d’une mesure d’affichage démagogique à l’intention de ceux qui veulent croire que le mythe de la « démission parentale » pourrait tout expliquer. De nombreux dispositifs juridiques incluant des sanctions existent déjà pour rappeler aux parents leurs responsabilités vis-à-vis des actes de leurs enfants mineurs. Il faut bien mal connaître la situation des populations en détresse pour prétendre comme le fait la droite que les familles ne seraient pas affectées par la présence d’un mineur délinquant en leur sein.
S’est-on interrogé sur la faiblesse des dispositifs d’aide à la parentalité que les associations et les collectivités locales, privées de moyens, peinent à mettre en place ? Monsieur Sarkozy ne veut-il vraiment pas réfléchir aux conséquences de sa politique de sabordage de l’Education nationale, où l’encadrement des jeunes est de moins en moins bien assuré, du fait de la suppression de 40000 postes en trois ans ?
Le résultat de ces annonces à courte vue, qui s’assoient sur un principe constitutionnel, ce qui laisse fort peu de chance à un projet de loi d’être appliqué, sera de monter un peu plus les Français les uns contre les autres. La réintégration des mineurs délinquants, une fois de plus montrés du doigt avec leurs familles, n’en sera que plus difficile, face à une société qui montre avec cynisme que la multiplication des crises en son sein ne l’amène pas à se remettre en question.
Les Verts