Abou Lagraa, chorégraphe et ambassadeur du nouveau programme Dream Up, fait danser les jeunes « étoiles » du quartier populaire de Sidi Moumen, banlieue de Casablanca



Du 14 au 18 mars 2016, Abou Lagraa a rencontré et fait danser des enfants et adolescents du Centre culturel Les Étoiles de Sidi Moumen, quartier très populaire de la banlieue de Casablanca, au Maroc. C’est le nouveau programme de solidarité international Dream Up qui a permis cette rencontre entre ces jeunes, qui en sont les bénéficiaires et Abou Lagraa, qui en est l’ambassadeur. Ce rôle lui tient à cœur à la fois parce qu’il adhère totalement à l’esprit de Dream Up et aussi parce qu’il n’est pas sans écho à son propre parcours de danseur français d’origine algérienne, né dans une famille modeste. Le Maroc constitue la première étape des workshops qu’il proposera, au gré des opportunités, aux associations des pays partenaires, sur les 3 ans que durent le programme.

C’est à l’automne 2015, à l’occasion de son 30e anniversaire, que la Fondation BNP Paribas a lancé Dream Up. Ce projet ambitieux a pour objectif d’accompagner dans la pratique artistique des jeunes en situation d’exclusion sociale ou scolaire, de précarité, ou de handicap, à l’échelle des 5 continents. Le programme dispose d’un budget de + de 1,5 million d’euros et apporte une aide à des associations locales choisies pour l’adéquation de leur action avec l’objet de Dream Up.

Au Maroc, la Fondation Ali Zaoua (association fondée en 2009 par Nabil Ayouch et Mahi Binebine) et son Centre culturel Les Étoiles de Sidi Moumen propose grâce à Dream Up une véritable formation musicale aux jeunes du Centre, au sein du quartier. Dream Up permet ainsi l ’achat d ’instruments de musique, l’organisation des cours de solfège et d’instrument, l’indemnisation des professeurs de musique et la possibilité pour les jeunes d’assister à des concerts et de bénéficier de workshops et « master class » animées par des artistes, marocains ou étrangers, invités au Centre. Les jeunes « Étoiles de Sidi Moumen » ont dorénavant l’occasion de s’ouvrir à d’autres sons, et aussi de se produire dans la salle de concert du Centre, dont la programmation est de plus en plus reconnue par les circuits culturels de la métropole.

Le programme contribue ainsi à œuvrer au désenclavement du quartier en y faisant venir artistes et public et en le reliant un peu plus à Casablanca, si proche, mais si loin pour les enfants de Sidi Moumen. La venue d’Abou Lagraa avec qui certains ont travaillé 3 heures par jour pendant une semaine est un moment fort dans le programme Dream Up. Les 21 jeunes sélectionnés, 13 filles et 8 garçons âgés de 10 à 20 ans, auront eu l’occasion d’échanger et de suivre l’enseignement artistique d’Abou Lagraa qui, de son côté, a préparé avec Sophia Akhmisse, la directrice du Centre, un programme sur mesure, sur le thème de « l’individualité ». Une restitution de ce travail aura lieu ce soir devant les familles, l’entourage des jeunes et les autorités locales.

« C’est possible », c’est le témoignage qu’Abou Lagraa souhaite apporter à ces jeunes pendant leur rencontre et leur collaboration, la première dans son rôle d’ambassadeur de Dream Up : « J’aimerais leur donner la confiance en soi dont on a besoin pour s’épanouir et oser aller vers ce que l’on aime faire. La danse, pour moi, est un formidable vecteur de transmission et propose un langage universel, un langage du corps que tout le monde peut s’approprier quel que soit son âge, sa langue, sa condition, son niveau scolaire et même son handicap.» D’autres ateliers d’Abou Lagraa s’organisent dans les prochains mois dans d’autres « pays Dream Up ».



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