Le CIO met les femmes à l’honneur en cette Journée olympique


À l’occasion de la Journée olympique aujourd’hui, le Comité International Olympique (CIO) et la famille olympique ont remis les Trophées « Femme et sport » 2010. Cinq trophées continentaux et un trophée mondial ont en effet été décernés à des personnalités exceptionnelles, lesquelles ont toutes contribué de manière significative au développement, à la participation et à l’engagement des femmes et des jeunes filles dans le sport à travers le monde.

La cérémonie officielle s’est déroulée au siège du CIO à Lausanne, en même temps que les célébrations de la Journée olympique, en présence du président du CIO, Jacques Rogge, de Mme Anita DeFrantz, membre du CIO et présidente de sa commission femme et sport, des membres de cette même commission, des membres de la commission exécutive du CIO et d’autres invités.

Parmi les gagnants des Trophées « Femme et sport » 2010 – cinq femmes et un homme –des anciens médaillés olympiques, des dirigeants sportifs et des responsables politiques.

Les Comités Nationaux Olympiques (CNO), les Fédérations Internationales (FI) et les associations continentales avaient été préalablement invités à présenter des candidatures au CIO. Les gagnants ont ensuite été sélectionnés par la commission femme et sport. Cette année, les trophées ont été décernés aux personnes suivantes :

– Trophée du CIO pour le monde : Erica Terpstra (Pays-Bas)

– Trophée du CIO pour l’Afrique : Germaine Manguet (Guinée)

– Trophée du CIO pour l’Amérique : Leslie McDonald (Canada)

– Trophée du CIO pour l’Asie : Yuko Arimori (Japon)

– Trophée du CIO pour l’Europe : Grete Waitz (Norvège)

– Trophée du CIO pour l’Océanie : Susan Simcock (Nouvelle-Zélande)

S’adressant aux gagnants ainsi qu’au public présent, le président Rogge a déclaré : « Il est tout à fait approprié que cette année notre célébration de la Journée olympique coïncide avec la remise des Trophées « Femme et sport » 2010. Même si de grandes avancées ont été constatées au sein de la société, nous devons encore nous efforcer d’offrir un meilleur accès au sport aux jeunes filles et aux femmes du monde entier. Les gagnants des Trophées « Femme et sport » 2010 sont des modèles qui œuvrent pour la parité hommes-femmes sur l’aire de compétition, que ce soit en occupant des fonctions dans l’administration sportive ou en tant qu’entraîneur. »

Lors de la cérémonie, Anita DeFrantz a indiqué pour sa part : « La Journée olympique a pour ambition de promouvoir la pratique sportive partout dans le monde et encourager tout un chacun à bouger – indépendamment de son âge, de son sexe ou de ses aptitudes sportives. Elle a été créée pour être un événement véritablement fédérateur, lequel peut être célébré par tout le monde, partout dans le monde. Les gagnants récompensés aujourd’hui ont tous adhéré à cette philosophie. » Et d’ajouter à propos des progrès accomplis : « Nous nous rapprochons chaque jour un peu plus d’une égalité hommes-femmes sur l’aire de compétition et sur la plus grande scène sportive du monde. Cette année, plus de 40 % des athlètes en lice pour les Jeux Olympiques à Vancouver étaient des femmes, établissant ainsi un nouveau record de participation féminine pour une édition des Jeux d’hiver. »

Informations sur les gagnants :

Erica Terpstra (Pays-Bas)
Double médaillée olympique en natation aux Jeux de 1960 à Rome et de 1964 à Tokyo, Erica Terpstra a décidé, à la fin de sa carrière sportive, de continuer à servir les intérêts du sport. Son mandat en tant que présidente du CNO des Pays-Bas vient à peine de se terminer. En sa qualité de présidente, elle a mis à profit son influence et sa situation pour mobiliser l’ensemble de la société autour du sport et promouvoir l’égalité et la tolérance dans les associations sportives du pays. Tout au long de sa carrière, Erica Terpstra a soutenu de nombreuses initiatives lancées en faveur des communautés défavorisées et des personnes handicapées dans son pays et à l’étranger, et a toujours mis en avant les défis et réussites des jeunes filles et des femmes en particulier.

Elle défend par exemple activement « Women Win », une ONG qui préconise le recours aux activités physiques et sportives comme instrument de changement social et de responsabilisation des femmes dans les pays en développement, ainsi que « Lady fit », un club de fitness ouvert aux femmes immigrées aux Pays-Bas. Elle s’est en outre occupée du réseau des femmes dirigeantes des Pays-Bas et a contribué à la création du trophée Fanny Blankers Coen, qui rend hommage à l’une des plus grandes sportives de tous les temps en récompensant des athlètes néerlandais pour leurs actions remarquables aussi bien sur les terrains de sport qu’en dehors.

Ancienne journaliste sportive, Erica Terpstra a siégé au Parlement néerlandais de 1977 à 2003 et a été secrétaire d’État aux sports. Elle a également présidé l’Année européenne contre la discrimination et pris position contre la discrimination fondée sur l’âge dans les entreprises et les organisations aux Pays-Bas. Erica Terpstra assiste à d’innombrables événements chaque année : marches et courses organisées afin de réunir des fonds pour les femmes, tournois pour de jeunes sportives ou autres œuvres de bienfaisance. Sa présence attire invariablement un grand nombre de participants.

Germaine Manguet (Guinée)
En tant que présidente de la commission femme et sport du CNO de Guinée, Germaine Manguet a créé des antennes régionales de la commission, lancé la journée nationale de la femme et du sport, organisé des formations en administration sportive et permis aux femmes d’intégrer les organisations de sport et les instances décisionnaires au niveau national. Germaine Manguet a également obtenu des médias que tous les événements de la commission soient couverts en majorité par des journalistes professionnelles. Elle organise chaque année un programme radio sur le thème de la femme et du sport. Ministre guinéenne des Affaires sociales et de la Promotion des femmes et des enfants en 2008 et 2009, elle a joué un rôle important dans la promotion de la femme au niveau politique.

Leslie McDonald (Canada)
Président d’honneur de l’Union internationale de triathlon (ITU), Leslie McDonald a changé la politique en vigueur dans son sport en encourageant davantage la parité hommes/femmes. En 1975, parce que sa fille se voit refuser son inscription à une course, il crée à Vancouver une épreuve de 10 km exclusivement féminine. C’est aussi lui qui met sur pied au Canada le premier triathlon à offrir les mêmes récompenses aux hommes qu’aux femmes, un principe fondamental appliqué par l’ITU aujourd’hui. C’est encore lui qui fixe le quota minimum de 50 % de femmes au sein des organismes nationaux et régionaux de triathlon. Enfin, alors qu’il préside l’ITU, Leslie McDonald impose un quota de 20 % de femmes au sein du comité exécutif, quota qui doit être également respecté par les fédérations nationales.

Yuko Arimori (Japon)
En terminant deuxième du marathon en 1992 à Barcelone, Yuko Arimori devient la première Japonaise à remporter une médaille olympique en athlétisme en 64 ans. Quatre ans plus tard, elle décroche le bronze. Depuis, elle n’a eu de cesse de défendre la cause des femmes dans le sport. En sa qualité de fondatrice et directrice de « Hearts of Gold », une ONG qui aide les victimes de catastrophes et de conflits à devenir autonomes, elle a permis aux femmes et aux personnes handicapées de participer au marathon d’Angkor Wat, la première épreuve sportive internationale organisée au Cambodge. Ambassadrice de bonne volonté pour le FNUAP, elle prône l’émancipation de la femme et l’égalité des sexes dans toute l’Asie. Elle a ouvert au Kenya un foyer pour les jeunes filles qui fuient la mutilation génitale et le mariage des enfants. En Éthiopie, elle a organisé une course pour promouvoir l’égalité des sexes et la prévention du VIH. Yuko Arimori est membre du comité des femmes de l’IAAF et du conseil de la Fédération japonaise d’athlétisme.

Grete Waitz (Norvège)
Grete Waitz a établi de nombreux records du monde et remporté plusieurs marathons ainsi qu’une médaille d’argent aux Jeux Olympiques de 1984 à Los Angeles. Son engagement en faveur du sport féminin est tout aussi impressionnant que son palmarès sportif. Elle est la fondatrice de la course Grete Waitz à Oslo, une manifestation ouverte aux femmes et aux jeunes filles. Elle préside par ailleurs la Fondation des coureurs sur route de New York, qui propose des activités physiques aux écoliers et écolières. Grete Waitz est une conférencière de renom sur l’entraînement des femmes. Elle a également travaillé sur des programmes de prévention du cancer. Son influence sur le sport norvégien et au niveau international a largement contribué au changement de perception de la société sur les femmes dans le sport.

Susan Simcock (Nouvelle-Zélande)
Susan Simcock est la première femme à avoir été élue présidente de la Fédération mondiale de squash et à avoir rejoint le conseil de l’Assemblée générale des Fédérations Internationales de Sport, connue aujourd’hui sous le nom de SportAccord. Celle qui préside actuellement la commission femme et sport du CNO néo-zélandais a joué un rôle clé dans la fusion du squash féminin et masculin au niveau international, sans oublier le rapprochement du golf féminin et masculin en Nouvelle-Zélande, assurant la parité hommes-femmes au sein du conseil d’administration. En tant que présidente de la Fédération mondiale de squash, Susan Simcock a soutenu la Déclaration de Brighton en faveur des femmes. Elle a également lancé plusieurs projets, dont un travail de recherche sur l’égalité des sexes dans son pays, et a mis en place des directives pour aider les fédérations sportives nationales à renforcer la parité hommes-femmes au sein de leur conseil exécutif.

À propos de la Journée olympique
La Journée olympique a été instituée en 1948 pour commémorer la naissance des Jeux Olympiques de l’ère moderne le 23 juin 1894 à la Sorbonne à Paris. Le but était de promouvoir la pratique sportive partout dans le monde, indépendamment de l’âge, du sexe et des aptitudes sportives. Ces 20 dernières années, la Journée olympique s’est traduite par des courses de la Journée olympique organisées partout dans le monde. Quarante-cinq CNO ont participé à la première édition en 1987. Depuis, les rangs ont grossi pour atteindre aujourd’hui presque 200 CNO participants. Par ailleurs, la plupart des CNO participants sont des CNO d’Afrique, ce qui témoigne de l’intérêt international pour cette manifestation.

Ces dernières années, la Journée olympique a pris beaucoup plus d’ampleur : elle n’est plus une simple course ou manifestation sportive. Certains pays ont en effet ajouté des activités liées à la Journée olympique dans les cursus scolaires. D’autres proposent des concerts et des expositions en plus des activités sportives. Des athlètes et des champions olympiques participent également activement à la Journée olympique pour inciter le public à pratiquer un sport, à s’amuser et à se dépasser. Si vous souhaitez vous aussi apporter votre pierre à l’édifice en cette Journée olympique, retrouvez-nous sur Facebook et dites-nous ce que vous faites !

Pour plus d’informations sur les Trophées « Femme et sport » 2010 ainsi que sur les activités de la commission femme et sport du CIO, veuillez prendre contact avec le département de la communication du CIO au +41 21 621 60 00, email : pressoffice@olympic.org, ou consulter notre site web : www.olympic.org

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