Paris vient d’être victime de la barbarie. Dans le deuil, la Nation a su faire preuve de solidarité, de fierté, de dignité. La France a exalté son drapeau, son hymne, ses valeurs.
Il faut garder cet esprit mobilisateur. A l’instar du modèle américain où chacun ne craint pas de revendiquer haut et fort son appartenance à la communauté nationale, l’heure est venue de réinventer le rêve français. Celui-ci est fait d’audace, d’imagination, de courage. Il a contribué à bâtir l’une des plus belles villes du monde et à faire rayonner notre civilisation.
La jalousie, l’envie, l’assistanat doivent céder le pas à l’esprit d’entreprise et même de conquête. Celui-ci, au lieu d’être dénigré, doit être soutenu. Chacun mérite d’être encouragé à aller de l’avant, à s’impliquer dans la vie sociale, à affermir ses liens avec les autres et avec le pays dans lequel il a choisi de vivre. La réussite, le succès – personnel, professionnel, familial – appelle les encouragements. Le bonheur des uns peut faire le bonheur des autres.
Dans le domaine immobilier, l’accomplissement passe par une possibilité accrue donnée au plus grand nombre d’accéder à la propriété. En France, la proportion de propriétaires, qui est pourtant l’une des plus faibles au monde, stagne depuis près de vingt ans. Offrir à ceux qui en manifestent le désir, et font l’effort de travailler en ce sens, une chance véritable d’acquérir un logement est une manière de les enraciner, de leur rendre confiance en leur pays, leur histoire et leur avenir.
Etre chez soi, cela signifie être, vis-à-vis des autres et de soi -même, le maître de son destin. C’est pourquoi la politique du logement social ne doit pas se substituer à celle de l’accession à la propriété. Celle-ci doit permettre à des familles modestes de devenir propriétaires de leur logement par le biais de prêts à très long terme à taux zéro et à frais réduits. Saluons le PTZ 2016, qui va dans ce sens, mais regrettons la hausse des droits d’enregistrement, frein à l’accession.
Réinventer le rêve français, c’est permettre aux plus volontaires, aux plus enthousiastes, aux plus travailleurs de nos compatriotes de graver leur chemin dans la pierre.