Les Français sont de plus en plus nombreux à se laisser séduire par l’achat alimentaire en ligne. Mais ils recherchent avant tout des produits de qualité, venant, si possible, directement des producteurs. Telles sont les grandes tendances d’une récente étude sur le commerce alimentaire sur internet.
La tendance
Le goût des Français pour le commerce en ligne en général ne diminue pas sur le secteur plus précis des achats alimentaires sur Internet : 46 % déclarent avoir déjà acheté en ligne un produit alimentaire ou des gourmandises au cours des douze derniers mois. Et, parmi les 54 % des non usagers, 25 % souhaitent expérimenter le circuit en direct avec les producteurs dans les mois à venir.
Parmi ces usagers, les 25-34 ans appartenant aux CSP intermédiaires sont surreprésentés, ceci tendrait à prouver qu’un certain pouvoir d’achat et une bonne pratique d’internet favorisent l’e-commerce alimentaire.
La notoriété des enseignes de la grande distribution les place, pour l’instant, en tête des sites visités, mais l’attrait pour l’achat direct aux producteurs de quelques délices et gourmandises pourrait renverser ce classement au fur et à mesure que l’accès à ces circuits alternatifs sera mieux connu.
L’autre enseignement important de cette étude porte sur la complémentarité des circuits du e-commerce alimentaire, chacun ayant ses penchants spécifiques aux yeux des consommateurs, notamment en matière de délices et de gourmandises.
Internet, une alternative crédible
En ouvrant un accès égal à tous les sites, Internet permet une rupture avec les modèles de consommation de masse et donne à chaque acheteur la possibilité de choisir son fournisseur en fonction des motivations différenciées. Les sites des grandes surfaces font gagner du temps. Sur ceux des producteurs, on peut trouver des produits de meilleure qualité et respectueux de l’environnement, tout en soutenant les petits producteurs. L’accès aux ventes privées répond à la recherche de « bons plans », etc.
Cette capacité de choix qu’offre Internet répond à une demande générale des consommateurs de réduire les intermédiaires pure-players pour privilégier les professionnels de l’alimentation, notamment les producteurs eux-mêmes.
Cette tendance rappelle le goût pour le commerce de quartier et signe le retour du plaisir à acheter local, directement au producteur, avec qui se crée une relation de connivence, même si c’est à travers le réseau mondial en ligne.
