Historique
Afin d’endiguer le financement des conflits armés et des mouvements rebelles violents par la vente de diamants bruts, tous les acteurs du secteur diamantaire ont mis en place en novembre 2002 le processus de certification du processus de Kimberley (SCPK) visant à limiter leur commerce illicite et empêcher l’introduction des pierres illicites sur les marchés légitimes.
Participants au processus
Tous les pays désireux et disposant d’une expertise en diamant parmi d’autres ressources indispensables sont invités à faire appliquer les dispositions du processus de Kimberley. 54 participants représentant 81 pays sont inscrits (producteurs, transformateurs, importateurs et exportateurs) et on y retrouve également le Conseil mondial du diamant, ainsi que des observateurs issus de certains organismes de la société civile. Chaque pays engagé assure la présidence à tour de rôle. Au total, le processus couvre 99,8 % de la production mondiale de diamants bruts.
Principes du processus
Le SCPK impose aux États participants de définir un cadre règlementaire et instaurer des institutions nationales pour contrôler les envois internationaux (mise en place d’un certificat garantissant qu’ils ne servent pas à financer un conflit armé), l’importation et le commerce intérieur des diamants. Ils doivent également partager les données relatives aux diamants.
Des visites sont régulièrement effectuées, complétées par des rapports annuels et des échanges périodiques de données statistiques, afin de contrôler le bon fonctionnement et l’application du système de certification du processus de Kimberley.
Impacts du processus
Le processus de Kimberley a réussi en peu de temps à contrôler le flux des « diamants de guerre », améliorant de manière notable la prévention des conflits pour la paix et la sécurité dans le monde. Ainsi, alors que la part de ces diamants sur l’ensemble du marché représentait encore 15 % dans les années 90 selon les estimations des experts diamantaires, elle est désormais tombée en dessous de 1 %.
De nombreuses nations fragiles ont par ailleurs amélioré leur stabilité grâce au SCPK, accélérant ainsi leur développement. De grosses quantités de diamants étant revenues sur le marché officiel, les exportations, ainsi que les recettes gouvernementales, ont considérablement augmenté, comme en Sierra Leone, dont la valeur des diamants à l’export est passée de 0 au début du millénaire à 125 millions de dollars en 2006.