REPRISE DE L’ACTIVITE DE LA FILIERE EOLIENNE AU 1ER SEMESTRE 2014 : VERS UNE RELANCE DURABLE POUR ATTEINDRE 23% D’ENERGIES RENOUVELABLES EN 2020 ?


Après trois années marquées par un fort ralentissement du nombre d’installations éoliennes raccordées au réseau électrique, les statistiques publiées ce jour par le Ministère de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie montrent une nette reprise au premier semestre 2014. Cette accélération du rythme de développement de la filière s’explique en grande partie par la mise en œuvre de mesures récentes visant à sécuriser le cadre économique et à simplifier le cadre réglementaire.

Au 30 juin 2014, le parc éolien français atteint une puissance installée de 8 592 MW. Au cours du premier semestre, 384 MW ont été raccordés au réseau électrique, soit une multiplication par deux quasiment de la puissance installée par rapport à la période équivalente de 2013. Par ailleurs, la puissance des projets éoliens avec une convention de raccordement signée continue de progresser, ce qui confirme une relance de l’activité.

Cette reprise, attendue depuis 3 ans, est le fruit des mesures de soutien à la filière éolienne adoptées au cours des 18 derniers mois. Ainsi, en avril 2013, la loi « BROTTES » a permis de lever plusieurs freins au développement des projets : en métropole, les zones de développement de l’éolien et la règle des 5 mâts ont été supprimés ; dans les DOM-COM, des dispositions nouvelles ont rendu de nouveau possible l’installation de parcs éoliens dans les communes littorales. En mai dernier, après l’annulation par le Conseil d’Etat de l’arrêté tarifaire éolien, la ministre de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie, Madame Ségolène ROYAL, a confirmé son soutien à l’énergie éolienne en signant un nouvel arrêté tarifaire maintenant au même niveau le tarif d’achat. Incontestablement, ces décisions ont permis de sécuriser le cadre de développement de la filière et d’offrir de la visibilité aux acteurs.

Pour confirmer les bons chiffres du premier semestre 2014 et assurer une relance durable du rythme de développement de la filière, les efforts doivent être poursuivis avec la mise en œuvre de nouvelles mesures pour diviser par deux le temps de développement des projets éoliens, lever les derniers freins techniques, comme les radars et les contraintes aéronautiques, et faciliter la baisse des coûts de la filière. Dans ces trois domaines, à l’issue d’une large concertation au sein de ses commissions et de ses groupes de travail, le Syndicat des énergies renouvelables a formulé des propositions concrètes pour moderniser et simplifier les procédures administratives, d’une part, et construire un cadre économique pérenne pour la filière.

« Pour parvenir à l’objectif de 19 000 MW éoliens que la France s’est fixé à l’horizon 2020, 1 500 MW de nouvelles capacités doivent être installées chaque année au minimum. Afin d’atteindre ce rythme et d’assurer une reprise durable, la profession compte sur les nouvelles mesures de simplification des procédures administratives annoncées par le Gouvernement. Les acteurs de l’éolien souhaitent également disposer de visibilité sur l’évolution des dispositifs de soutien », déclarent Jean-Louis BAL, Président du SER et Jean-Baptiste SEJOURNE, Président de la Commission Eolienne du SER.


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