Facturation à la minute dans les parkings


Les Sénateurs ne doivent pas rater le créneau de la loi « Conso »

Alors que les Sénateurs débutent aujourd’hui l’examen du projet de loi Consommation, l’UFC – Que Choisir les appelle à se saisir d’une thématique montante: la facturation des parkings. En effet, avec 40 % des villes qui affirment avoir « significativement réduit » leurs espaces de stationnement en voirie entre 2005 et 2010, les consommateurs sont de plus en plus contraints de se rabattre sur les parcs de stationnement, alors que leurs prix et modes de tarification leur sont souvent défavorables.

Les tarifs de 826 parkings étudiés

L’UFC – Que Choisir a relevé les tarifs de plus de 800 parkings, répartis dans 236 communes de 77 départements français(1). Il ressort de cette analyse exclusive que le prix d’une heure de parking varie énormément d’une ville à l’autre. Ainsi, si un consommateur devra en moyenne débourser 1,80 € pour une heure de stationnement, le prix moyen atteint 2,73 € à Toulouse, et dépasse même 3 € à Paris (3,33 €) ! Ces moyennes cachent d’importantes disparités : à Paris, une heure de stationnement aux parkings Marceau ou Rivoli Pont Neuf est facturée 5 €, et 4,80 € au parking Clinique Pasteur de Toulouse !

Gare à la minute de trop dans 8 parkings sur 10 !

Alors même que les bornes permettent une facturation au temps réellement stationné, plus de 8 parkings sur 10 cèdent à la facilité d’une tarification par périodes indivisibles. Dans 54 % des parkings étudiés, c’est même toute heure entamée qui est due. Une minute peut donc vous coûter une heure, comme à Paris au parking Réaumur Saint-Denis, où 1h02 de stationnement ne coûtera pas moins de 9 € !

16,3 % d’économies pour les consommateurs grâce à la facturation à la minute

Si les pouvoirs publics imposaient une tarification au prorata du temps réel de stationnement, l’économie pour les consommateurs pourrait atteindre au global 16,3 % (2). La réduction du coût du stationnement serait d’autant plus sensible que la durée de stationnement serait courte (dans un parking avec facturation à l’heure, – 33 % pour un stationnement de 40 minutes, – 12,5 % pour une durée de 3h30). La facturation à la minute, qui permet d’adapter le prix payé au service réellement consommé, est déjà généralisée en Espagne. Et certaines expérimentations françaises soulignent s’il en était besoin la faisabilité technique de cette solution sur notre territoire.

Une amélioration de la fluidité du stationnement et de la circulation en ville

La facturation à la minute permettrait en outre de fluidifier le stationnement, dans la mesure où le consommateur n’aurait plus d’incitation économique à profiter au maximum de son heure de stationnement déjà payée. Ainsi, le taux de rotation des places de parking serait amélioré. Par ailleurs, en cassant les premières heures indivisibles, les parkings deviendraient une alternative au stationnement en voirie pour les arrêts de courte durée, ce qui là encore fluidifierait la circulation en voirie et réduirait la pollution.

Permettant une économie de plus de 16 % pour le consommateur, adaptant le prix payé au service réel et améliorant la fluidité du stationnement, la facturation à la minute du stationnement est aujourd’hui une nécessité. C’est pourquoi l’UFC – Que Choisir appelle les Sénateurs à adopter cette mesure lors de l’examen du projet de loi Consommation.


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