Depuis le 20 août, le monde vit à crédit


Depuis le 20 août, la population mondiale a consommé une quantité de ressources égale à ce que la Terre peut produire de manière naturelle. Notre consommation n’a cessé d’augmenter au cours des 25 dernières années: aujourd’hui, il faudrait 1,5 planète pour subvenir aux besoins de l’humanité.

Le 20 août, c’était le World Overshoot Day. Autrement dit, à compter de ce jour-là, le monde vit à crédit, car à cette date, l’humanité aura consommé toutes les ressources naturelles que la Terre est capable de renouveler en une année. Les données servant au calcul du World Overshoot Day proviennent du «Global Footprint Network», une organisation partenaire du WWF.

C’est en 1987 que pour la première fois, la population mondiale a consommé une quantité de ressources supérieure à ce que la Terre peut produire. Cette année-là, la date du World Overshoot Day était le 19 décembre. En 2007, les besoins dépassent de 30% ce que la Terre peut fournir. Désormais, il faudrait une planète et demie pour satisfaire la demande mondiale. Et à l’horizon 2050, il nous faudra probablement le double des capacités offertes par la Terre. Il existe deux raisons essentielles à cela: la croissance de la population et l’augmentation de la consommation par habitant.

En tête du palmarès de la plus mauvaise empreinte écologique figure le Qatar avec 6,6 planètes, suivi du Koweït et des Emirats arabes unis. La quatrième place revient au Danemark, qui devance les Etats-Unis avec une consommation de 4 planètes. La Suisse avec ses 2,8 planètes arrive au 21è rang. En fin de classement, on trouve l’Afghanistan, le Timor oriental et les territoires occupés palestiniens, avec 0,3 planète et moins.

Si tous les habitants du monde vivaient comme nous, les Suisses, 2,8 planètes seraient nécessaires. Les nuisances que nous causons à l’environnement proviennent essentiellement du logement (32%), de l’alimentation (33%) et de la mobilité individuelle (13%). «Nous pouvons stabiliser, voire diminuer notre empreinte écologique en adoptant un comportement plus responsable vis-à-vis de l’environnement», affirme Damian Oettli, responsable Consommation au WWF Suisse. Il suffirait par exemple de diminuer notre consommation de viande, de prendre moins l’avion, et lorsqu’un appareil électrique doit être remplacé, d’opter pour le plus efficient.

Quelle est votre empreinte écologique ?
Toute personne souhaitant savoir comment elle se situe par rapport à la moyenne suisse peut utiliser le calculateur d’empreinte du WWF. Elle recevra à cette occasion des conseils individualisés très utiles pour réduire son empreinte écologique. Et grâce à l’application WWF, elle pourra identifier les produits les plus écologiques dans les magasins. Tout cela pour une vie plus respectueuse de l’environnement et une satisfaction plus grande – car le chemin vers le bonheur personnel ne passe pas par les biens matériels, comme le montrent de nombreuses études.


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