Dans 1 semaine, la course des 24 heures du Mans fêtera son 90ème anniversaire. 15 années de développement moteur ont défini l’engagement d’Audi en course LMP. Grâce à un travail de développement intense, les ingénieurs ont toujours réussi à compenser les restrictions imposées par les régulations tout en améliorant constamment l’efficience des moteurs.
Deux périodes majeures ont défini l’engagement d’Audi au Mans d’après Ulrich Baretzky, Directeur du développement moteur chez Audi Sport : jusqu’à 2005, les prototypes LMP étaient animés par des moteurs essence, depuis 2006 ce sont des moteurs diesel. Pour Audi, cette évolution est liée à de nombreuses innovations.
• Le projet Le Mans a débuté avec un moteur essence 3.6 de 544 ch et de 610 ch une année plus tard. En 2001, le TFSI à injection directe a été utilisé pour la 1ère fois, une avancée majeure. Il a réduit de manière significative la consommation d’essence et a amélioré considérablement la maniabilité et le comportement de la voiture. Dans les stands, le temps d’arrêt a été réduit de jusqu’à 1,3 seconde car l’essence est injectée directement. La team Audi a transféré la technologie qui était testée en compétition automobile aux modèles de production, les 1ers modèles avec les moteurs FSI et TFSI bénéficiant d’une économie de carburant de jusqu’à 15 %.
• Il y a 5 ans seulement, Audi a été le premier constructeur à utiliser un moteur TDI au Mans. Audi, en tant qu’inventeur du TDI, a sorti son premier modèle de production avec cette technologie en 1989 et a décrocher sa 1ère victoire avec une voiture de course diesel au Mans en 2006. Le V12 de l’Audi R10 TDI avait 650 ch et un couple de plus de 1100 Nm. C’était le 1er moteur diesel Audi avec un bloc de cylindres en aluminium.
• Le développement des moteurs diesel Audi a directement bénéficié de la technologie du Mans. Les expériences effectuées lors du pré-développement ont nourri les premiers pistons de course. Le système d’injection avec 2 pompes à haute pression et des piézo-injecteurs a été affiné par Audi pour une performance maximale et une meilleure efficience lors de la course. Les pressions d’injection du système hydraulique et les pressions d’allumage dans le cylindre ont été augmentées de manière constante jusqu’à aujourd’hui. Ainsi, la production de la combustion et de la puissance a pu être optimisée, ce qui a également bénéficié au développement de la production. Aujourd’hui, les pressions d’injection de 2 800 bar ont été atteintes en course automobile et 2 000 dans les modèles de production.
• Le Turbo à Géométrie Variable (« TGV ») qui a longtemps été le standard dans la production à grande échelle a été introduit en course automobile par Audi sur le V10 TDI en 2009, après plusieurs années de développement. Les hautes températures de plus de 1 000 degrés centigrade ont constitué le plus grand défi. La technologie TGV a amélioré considérablement le comportement de la voiture. En 2010, Audi a non seulement décroché une victoire au Mans avec l’Audi R15 TDI, mais a également établi un nouveau record de distance non atteint depuis 39 ans avec 397 tours et 5 410 km.
• Le changement le plus percutant qui a constitué une avancée majeure par les ingénieurs Audi a été réalisé suite aux régulations moteur pour 2011. Pour les moteurs diesel, les régulations ont amené les ingénieurs à réduire le volume de 1.8 litres, l’amenant à 3.7 litres. Audi a développé le V6 TDI grâce à certaines innovations. L’échappement est situé à l’intérieur du V avec un angle de 120 degrés. Un mono-turbo à double échappement récupère le gaz des deux sorties et son compresseur est également dessiné en double échappement.
• Les ingénieurs Audi répondent aux limitations par des progrès constants. Par exemple, le diamètre du restricteur d’air dans l’ère du diesel depuis 2006 a été réduit de 34 %. La puissance a été réduite de 650 ch à 360 ch, c’est-à-dire de 24 %. Compte tenu de ces restrictions, les améliorations réalisées sont particulièrement fortes. Par exemple, la puissance moteur est passée de 118 ch à 146 ch en 2011, soit un gain de près de 24 %. La puissance des pistons, qui est la puissance délivrée par chaque cylindre, durant cette période a augmenté de 54 ch à 90 ch, soit de 65 %. Les avancées en consommation de carburant sont encore plus impressionnantes. Audi a amélioré la consommation par tour sur les courses au Mans de la 1ère à la plus récente génération de moteurs diesel de plus de 20 %, tandis que la puissance du moteur par litre a clairement augmenté.


