Négociation sur le règlement fixant les émissions de CO2 des véhicules


L’Europe doit passer à la vitesse supérieure

Aujourd’hui, les représentants des Etats membres du Conseil se réunissent à Bruxelles pour discuter des conditions de respect du seuil limite des émissions de CO2 des véhicules particuliers neufs pour 2020 .

Soucieuses de l’évolution du climat mais également de l’évolution du budget carburant des consommateurs, le RAC (Réseau Action Climat) et l’UFC-Que Choisir appellent la France, lors des discussions, à faire preuve de fermeté en refusant toute dérogation quant au respect des normes d’émission de CO2 imposées aux constructeurs automobiles mais également d’ambition en inscrivant à plus long terme les évolutions de la règlementation, au-delà de 2020(1).

Un respect strict du seuil de 95g CO2/km d’ici 2020 : bénéfices pour le climat et le portefeuille des consommateurs

Le secteur du transport est le deuxième émetteur de CO2 en Europe et le premier en France. L’objectif de 95 g de CO2/km fixé pour 2020 (environ 127 g de CO2/km en 2011), par un règlement européen, se traduirait par une consommation de carburant de 3,7 litres aux 100 km et permettrait de réduire de 24% les émissions du secteur automobile et de 40% la consommation moyenne des véhicules neufs.
À la clef, ce n’est pas moins de 330 à 450 euros qui pourront être économisés annuellement pour les propriétaires d’une voiture neuve dans un contexte de tension sur les prix des carburants.
Mais ce règlement pourrait être mis à mal par l’instauration de dérogations défendues par certains Etats au profit des constructeurs automobiles qui contribuent le plus aux émissions de gaz à effet de serre au détriment des consommateurs et du climat.

Pour que l’Europe ne cale pas après 2020 : la France doit appuyer sur le champignon

Par ailleurs, malgré les recommandations du Parlement européen d’inscrire au règlement un objectif sur les émissions de CO2 pour 2025(2) , les Etats européens, sous la pression des lobbies automobiles, se révèlent excessivement frileux sur un objectif post-2020.
Il est pourtant indispensable de fixer, dès à présent, des seuils au-delà de 2020 car les véhicules disponibles lors de la prochaine décennie dépendent des investissements actuels. Il est par conséquent essentiel que la France défende auprès de ses partenaires européens, un objectif ambitieux de réduction des émissions de CO2 des voitures pour 2025 afin de respecter les engagements pris par la France et l’Europe en matière de gaz à effet de serre mais aussi de défendre davantage le pouvoir d’achat des ménages face à la hausse inéluctable des prix des carburants.

Afin de maitriser le budget automobile des ménages français et respecter les engagements climatiques, l’UFC-Que Choisir et le RAC exhortent la Ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie à faire preuve d’ambition et de fermeté.

www.rac-f.org

(1) En 2009, l’Union européenne a instauré des normes contraignantes pour les émissions des voitures neuves à hauteur de 130 g de CO2 (5,2l/100 km) par km en 2015 et 95 g de CO2/km (3,9l/100 km) en 2020 (régulation No 443/ 2009).
(2) Le vote de la Commission de l’environnement du Parlement européen a abouti à la proposition d’un objectif de 68-78 g de CO2/km pour 2025.


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