La Ministre de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie, le Ministre du Redressement productif et le Ministre Délégué auprès de la Ministre de l’Ecologie, du Développement Durable et de l’Energie, chargé des Transports, de la Mer et de la Pêche, doivent publier aujourd’hui une étude sur le potentiel de la filière française des énergies marines et sa capacité à déboucher sur une exploitation commerciale et industrielle à moyen terme.
Depuis le début des travaux de la mission interministérielle en novembre dernier, le Syndicat des énergies renouvelables a régulièrement échangé avec les inspecteurs en charge de l’étude et vient d’adresser aux Ministres concernés ses propositions pour faciliter l’émergence de cette filière, appelée à jouer un rôle mondial majeur.
Le SER rappelle l’urgence de créer un cadre économique adapté à l’enjeu principal auquel est confrontée la filière aujourd’hui : la nécessité de disposer, d’ici 2016 pour l’hydrolien, et d’ici 2017 pour les autres filières – éolien flottant, houlomoteur, énergie thermique des mers – de « fermes pilotes », composées de plusieurs machines.
Ces fermes permettront aux différents acteurs du secteur (industriels, énergéticiens, développeurs, opérateurs maritimes etc.) de s’assurer à la fois de la fiabilité technique et de la viabilité économique des installations. Cette étape est un préalable indispensable aux futurs investissements dans des fermes de dimensions commerciales composées de plusieurs centaines de machines.
Compte tenu de la concurrence internationale en la matière et de la volonté de la France, rappelée par Delphine BATHO, le 25 février dernier à l’occasion d’un déplacement à Cherbourg, de se positionner comme un leader mondial de la filière des énergies marines renouvelables, le SER souhaite que les pouvoirs publics recourent au mécanisme de soutien financier des fermes pilotes le plus simple et le plus rapide à mettre en œuvre : soit un Appel d’Offres, soit un Appel à Manifestation d’Intérêt (AMI), avec subvention et tarif d’achat fixé par les Pouvoirs publics.
Le Syndicat des énergies renouvelables estime, par ailleurs, important que les activités préparatoires au développement des projets commerciaux, telles que la concertation ou encore la réflexion sur le raccordement, démarrent dès que possible.
« Il est urgent qu’un cadre économique adapté soit créé pour permettre à la France de franchir cette dernière étape vers le leadership dans ce secteur porteur, au potentiel mondial considérable, et source de croissance et d’emplois durables pour notre pays », précisent Philippe GILSON, Président de la Commission Energies Marines du SER, et Jean-Louis BAL, Président du Syndicat des énergies renouvelables.