Renault et les organisations syndicales CFDT, CFE-CGC, CGT, et FO ont tenu ce mardi 29 janvier une 8ème réunion de négociation.
Renault a réaffirmé sa volonté de renforcer la compétitivité de ses activités en France et de proposer un accord pour que ce niveau de compétitivité puisse être obtenu sans fermer de site, ni recourir à un plan social ou à un plan de départs volontaires.
L’accord proposé aux organisations syndicales vise la mise en place d’organisations cohérentes et l’attribution de volumes de fabrication permettant de tenir ces engagements.
Lors de cette réunion, les organisations syndicales ont chacune présenté leurs propositions au regard de celles de la direction. Ces présentations ont été suivies d’échanges portant sur les modalités d’application des mesures proposées par la direction.
Les négociations se poursuivront lors de la prochaine réunion qui se tiendra le 5 février.
A l’issue de la réunion, Gérard Leclercq, directeur des opérations France, a déclaré : « Nous partageons avec les organisations syndicales la volonté de mener ces négociations de manière responsable. Notre approche est fondée sur la recherche d’un consensus permettant de pérenniser les activités de Renault en France ; il s’agit d’entrer dans un cercle vertueux, où les efforts nécessaires pour gagner en compétitivité soient gages d’activité et d’emploi pour l’avenir. »
POINTS DE DISCUSSION POUR UN PROJET D’ACCORD RESPONSABLE
Lors de cette huitième réunion, les organisations syndicales ont chacune présenté leurs propositions concernant les mesures présentées par la direction lors des réunions précédentes.
Les modalités d’application des mesures dans le cadre d’un accord ont ensuite été débattues :
– Concernant les détachements intersites, il a été confirmé que Renault privilégierait le recours au volontariat comme solution première. La direction s’est par ailleurs engagée à ce que les salariés aient connaissance des postes à pourvoir au moins deux mois avant le début du détachement. Un observatoire serait mis en place pour veiller aux situations individuelles.
– La mutualisation au sein des pôles régionaux serait inscrite dans le projet d’accord. La mise en place des nouvelles organisations ferait l’objet de consultations préalables auprès des institutions représentatives du personnel.
– Concernant les compteurs de temps (congés capitalisés etc), Renault s’est engagée à préserver les droits déjà acquis par les salariés. Une commission paritaire serait également mise en place pour en suivre l’évolution.
– Les autres mesures seront étudiées la semaine prochaine.
ETRE COMPETITIF POUR ENGAGER UNE DYNAMIQUE DE CROISSANCE EN FRANCE
Lors de cette journée, Renault a reprécisé les enjeux des négociations et les engagements qu’elle était déterminée à confirmer dans le cadre d’un accord.
Face à la baisse structurelle du marché européen, Renault souhaite anticiper la mise en œuvre des mesures indispensables au renforcement de la compétitivité de ses activités en France, afin de retrouver une dynamique de croissance.
– En matière industrielle, la direction s’engagerait à conserver l’ensemble des sites de fabrication. La signature d’un accord permettrait d’augmenter le volume de production des sites français de 180 000 véhicules (100 000 véhicules liés au renouvellement du plan gamme de Renault et à l’effet marché, et 80 000 véhicules en provenance des partenaires) pour le porter à plus de 700 000 véhicules par an.
– En matière d’ingénierie et de fonctions supports, la direction s’engagerait à maintenir les activités corporate cœur de métier en France.
– En matière de qualité de vie au travail, la direction s’engagerait à ce que l’ensemble des mesures négociées soit source d’une meilleure efficacité collective et de motivation pour tous.
Les négociations se poursuivront lors de la prochaine réunion qui se tiendra le 5 février.