Nucléaire : EELV appelle le gouvernement à préférer l’avenir


ELV s’inquiète de la prochaine annonce, par le gouvernement, de la création d’un fonds de soutien aux PME du nucléaire et d’un GIE pour le soutien du nucléaire français à l’export. La nouvelle donne en effet des signes inquiétants sur la nature, mais aussi sur la qualité, de la politique industrielle de la France.

Si EELV considère qu’il peut être judicieux, dans un objectif de sortie du nucléaire en France, de soutenir les entreprises de cette filière, puisqu’il est nécessaire d’accompagner ces entreprises et leurs salariés dans la conversion vers une filière française du démantèlement, le montant des sommes annoncées pour abonder ce fonds parait démesuré quand on le rapporte à celui des aides à l’efficacité énergétique qui peine à rassembler quelques millions d’euros.

Il apparaît de plus que le « réalisme économique » qui justifie ces décisions, le même que celui du gouvernement Sarkozy/Fillon, a bon dos. Les mesures en faveur de l’export, annoncées comme protectrices de l’emploi dans la filière nucléaire, sont en effet illusoires.

On peut imaginer que l’enveloppe ainsi mobilisée pourra huiler quelques négociations et favoriser quelques contrats, mais les PME sous-traitantes ne pourront que récolter des miettes des contrats décrochés à l’export par les grands groupes. Tous les pays clients potentiels, même assez peu industrialisés, veulent en effet maximiser ce type de contrats en retombées locales, avec des entreprises nationales. Le signal donné ici par le gouvernement français n’est en fait qu’une œillade aux grandes entreprises du nucléaire et à leur lobby, décidément puissant.

Plutôt que de se laisser attirer dans ce piège grossier, EELV appelle le gouvernement à engager franchement et totalement le financement d’une filière industrielle française pour l’efficacité énergétique, et à déclencher concrètement la transition énergétique.

Elise LOWY, Jean-Philippe MAGNEN, Porte-parole


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