LE GRAND PRIX DU BRESIL DU POINT DE VUE PNEUMATIQUE / Interlagos, 23-25 NOV. 2012
Le contexte
Pirelli aborde cette année pour la première fois l’ultime manche du Championnat du Monde de Formule 1 en tant que manufacturier unique et avec le titre pilotes encore inconnu. Le chapitre final de cette saison qui a vu 8 vainqueurs en Grand Prix jusqu’à présent (dont 7 lors des 7 premières courses) se tiendra sur le tracé d’Interlagos (Sao Paolo). Comme l’an dernier, Pirelli y a choisi le mélange dur P Zero Argent et le medium P Zero Blanc.
Interlagos est l’un des circuits les plus courts du calendrier, mais également l’un des plus difficiles techniquement parlant. Avec 4 309 km de virages rapides, d’épingles et de forts changements de dénivelés, il propose également différentes surfaces, rendant ainsi cruciaux l’adhérence et l’appui. Les changements de cambrure ajoutent au défi, dont le virage 14 est une des meilleures illustrations : la courbe la plus lente du tracé illustre bien ce à quoi doivent faire face les pneus. Les pilotes freinent ainsi fort en arrivant en montée, avant de négocier la courbe et de devoir gérer le patinage en sortie.
Comme si les caractéristiques et la complexité du tracé ne suffisaient pas, la météo à Interlagos est bien connue pour être fort variable. Le mélange intermédiaire Cinturato Vert ainsi que le Pluie Cinturato Bleu pourraient ainsi être de la partie.
Les équipes bénéficieront également de deux trains supplémentaires des prototypes pneumatiques 2013 pour les séances d’essais libres du vendredi, afin de se faire une idée de leurs caractéristiques. Les composés et la construction des enveloppes slicks seront différents. Il s’agira d’une opportunité importante pour les équipes de se préparer en vue de l’an prochain. Mais avec une bataille pour le titre si serrée, beaucoup de pilotes préfèreront se concentrer sur le Brésil : chaque décision stratégique prise peut s’avérer cruciale et avoir de grosses implications au cours du weekend.
L’œil du Directeur de Pirelli Motorsport :
Paul Hembery : « Nous apportons certains de nos prototypes de pneus 2013 au Brésil afin d’offrir aux équipes un avant-goût de ceux-ci durant les essais libres. En l’absence d’essais jusqu’à février, il s’agira d’une opportunité très importante pour elles afin de voir comment sont nos pneus avant de finaliser les monoplaces 2013. Espérons donc qu’il ne pleuvra pas vendredi ! Les mélanges comme la construction des pneus seront différents, ce qui signifie que les caractéristiques des nouvelles enveloppes seront-elles aussi différentes. Elles permettront de travailler dans une fenêtre plus large et avec des composés légèrement plus agressifs. Nous devons encore finaliser avec précision où chaque composé sera situé par rapport aux autres dans la gamme, c’est pourquoi nous appelons « prototype » le pneu apporté au Brésil, plutôt que de lui donner une dénomination spécifique. Cependant, il sera très représentatif de notre philosophie générale de design pour l’année prochain. Nous sommes impatients de recevoir le retour technique des équipes à ce sujet et envoyons bien entendu nos pneus 2012 sur la course brésilienne, qui est habituellement une manche très exigeante et palpitante, suivie par les fans les plus passionnés et chaleureux au monde ».
L’œil du pilote de course :
Bruno Senna (Williams F1 Team) : «Interlagos est un circuit difficile pour les pneus car il y a pas mal de zones de traction plaçant des charges latérales sur ceux-ci et la plupart de ces mêmes zones de traction se présentent dans des courbes à faible vitesse. Par ailleurs, certains de ces virages se négocient juste là où l’on active le KERS et le DRS et cela rend clairement la vie difficile au train arrière. Les pneus avant ont la belle vie à Interlagos : ils ne travaillent pas réellement. La difficulté provient également du fait qu’il s’agit d’une piste bosselée, impliquant encore plus de glissades. Tous ces facteurs accumulés placent de grosses tensions sur les pneus et en font habituellement une course en plus d’un arrêt en raison de toutes ces glissades.
Je suis vraiment très excité à l’idée de courir de nouveau à domicile. Il s’agit de ma troisième course au Brésil. Je crois que cette piste devient l’une de mes favorites. Elle est si technique, et l’on y ressent en même temps une telle vibration de la part de la foule que cela me pousse vraiment à essayer d’aller chercher encore plus. Je crois que ce sera encore très spécial cette année ».
L’œil du pilote d’essais Pirelli :
Lucas di Grassi : « Interlagos est l’endroit où j’ai débuté ma carrière en karting et il s’agit de l’un de mes circuits favoris, avec un petit peu de tout, beaucoup de changements de dénivelés et un bon rythme. Je crois que la piste propose la plus haute altitude du calendrier F1, à 700m, ce qui a une grosse influence sur les appuis et la puissance moteur. D’un point de vue pneumatique, les pneus durs et mediums devraient être un bon choix. Bien que la surface soit très dure, Interlagos ne tape pas trop dans les pneus : les virages ne sont pas si rapides et ne placent pas autant de demandes dessus qu’à Suzuka, par exemple. Nous avons également choisi des pneus un peu plus conservateurs ici. Le medium sera le composé le plus rapide et sera probablement le meilleur pour les qualifications. Je m’attends à voir des stratégies à un ou deux arrêts cette fois. Le facteur d’imprévisibilité concerne la menace de pluie, pouvant rendre la course encore plus intéressante avec le championnat est grand ouvert ».
Les notes techniques pneumatiques :
La surface de la piste au Brésil est connue pour être bosselée, rendant la recherche de traction difficile pour les pneus et augmentant les demandes physiques sur les pilotes. La course boucle 71 tours, et le vainqueur de l’an dernier, Mark Webber (Red Bull) s’est imposé en trois arrêts avec 17 secondes d’avance.
L’un des facteurs-clés est la traction combinée : cette phase de transition au cours de laquelle les pilotes passent du freinage à la réduction de la puissance. Interlagos est souple avec les freins, mais conserver le rythme demeure important.
La grande variété de virages à haute et basse vitesse ainsi que les changements d’élévation et la haute altitude au-dessus du niveau de la mer signifient qu’il est difficile de trouver les bons réglages aérodynamiques. Une nouvelle fois, un bon compromis d’appuis intermédiaires à élevés est nécessaire. Le dernier secteur du tour est l’un des plus importants en termes de temps au tour, et est souvent favorisé pour les réglages.
e Brésil est l’un des marchés clés pour Pirelli. Le groupe y dispose de 5 usines (plus que dans n’importe quel autre pays du monde y compris l’Italie) : une pour les pneus automobiles, une autre pour les voitures et camions, une pour les camions et les véhicules agricoles, une pour les motos et les camions et une dernière pour la production de corde d’acier.
Pirelli a récemment remporté la récompense « Folha Top of Mind » pour la dixième année consécutive au Brésil. Cette récompense prestigieuse décernée par les consommateurs a été établie il y a 22 ans et représente 50 catégories.
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Le livre de recettes Pirelli « Miles and Meals », lancé lors du Grand Prix de Monaco, a fait une apparition dans le prestigieux hebdomadaire Paris Match. Le magazine présente le livre et ses recettes créées par le chef de Pirelli, Fabrizio Tanfani.
Il est désormais possible de se procurer en plus des pneus P Zero le snowboard Pirelli P Zero, tout juste lancé par la gamme mode et accessoires en vue de la saison hivernale !