Il faut protéger 10% des océans d’ici 2020


Plus de 190 pays seront présents du 8 au 19 octobre à Hyderabad, en Inde, pour la conférence des Nations-Unies sur la biodiversité. Le WWF demande que 10% au moins des océans de la planète soient protégés.

Lundi débute à Hyderabad, en Inde, la onzième Conférence des Parties de la Convention sur la Diversité Biologique (CDB) des Nations-Unies. Elle portera sur des modèles de financement effectifs, un équilibrage des charges entre nations industrielles et pays en voie de développement, mais également sur la protection des océans. Le WWF critique le fait que l’on ignore encore actuellement comment la communauté internationale compte fournir les 500 milliards d’euros nécessaires pour protéger et préserver la diversité biologique ces dix prochaines années. Pour le WWF, le financement est «tout sauf assuré». L’obstacle décisif qu’il conviendra de surmonter à Hyderabad sera donc de trouver une solution au sous-financement chronique dont souffre la protection globale de la biodiversité. Il est par ailleurs souhaitable que la communauté internationale accélère les choses en matière de déclaration des aires de protection marines.

Il y a deux ans, les pays signataires de la CDB se sont entendus pour qu’au moins 10% des océans soient protégés d’ici 2020. Le WWF constate qu’à ce jour, pratiquement rien n’a été fait en ce sens. Les zones de protection marines ne représentent aujourd’hui que 1,6% des mers du globe. «Les océans de la planète, et surtout la haute mer, sont encore totalement livrés aux intérêts de l’industrie de la pêche, à l’exploitation des matières premières et au tourisme», avertit Pierrette Rey, porte-parole du WWF Suisse.

Ces dernières années, les scientifiques ont déjà identifié des régions de la Méditerranée, des Caraïbes, de l’Atlantique Ouest et du Pacifique Sud-Ouest dont l’importance écologique et biologique est primordiale et qu’il s’agit de protéger absolument. Les Etats signataires de la CDB doivent reconnaître ces zones et exiger de l’assemblée des Nations-Unies qu’elle prenne des mesures de protection adéquates pour préserver les eaux internationales («haute mer») indique le WWF.

«L’Europe a aussi du pain sur la planche. La Méditerranée subit la pression énorme de ses Etats riverains. L’UE doit enfin prendre les mesures de protection plus que jamais nécessaires dans les eaux européennes», note Pierrette Rey. Mis à part une vaste zone de protection en mer ligure, la Méditerranée ne compte actuellement que de petites zones de protection, généralement proches des côtes. Une commission internationale d’experts a entre-temps identifié dix autres régions méditerranéennes particulièrement importantes sur le plan écologique.

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