Depuis octobre 2004, La Banque Postale parraine, en partenariat avec Les Echos, le « Baromètre Epargne », réalisé par le département Finance de TNS Sofres, sur les comportements des Français vis-à-vis de l’épargne et de leurs placements.
– Dans un contexte toujours tendu, les Français confirment leur « goût » pour l’épargne.
– Par ailleurs, le contexte offre moins d’opportunités d’investissements qu’au deuxième semestre 2009 (sur les marchés boursiers, mais aussi à un niveau non financier), et les intentions de « passage à l’acte » restent au plus bas.
– La frilosité par rapport aux placements associés à la Bourse est accentuée par un contexte perçu comme moins opportun et par la méconnaissance de ces produits par les Français.
Reprise confirmée en faveur de l’épargne
– Dans un contexte où le moral des consommateurs reste toujours bas, la volonté d’épargner demeure forte : consensus et stabilité de la « nécessité » d’épargner (83 %)
– La reprise des comportements d’épargne observée en octobre dernier se confirme après la forte baisse constatée en 2008 (51 % ont épargné au cours des 3 derniers mois vs. 45 % en février 2009). Toutes les catégories sont concernées, à l’exception des 35 à 49 ans dont le taux d’épargnants n’a pas augmenté d’octobre à mars.
– Les intentions d’épargne sont également à la hausse sur les 3 prochains mois (55 % ont l’intention d’épargner au cours des 3 prochains mois vs. 51 % il y a un an). Cette hausse est plus marquée chez les 35-49 ans et les plus modestes. La volonté des jeunes d’épargner reste particulièrement élevée (73 %).
– En termes de produits d’épargne, le Livret A est toujours privilégié : la moitié des épargnants (51 %) a choisi d’épargner sur leur Livret A (au cours des 3 derniers mois), soit ¼ des Français (26 %). Le PEL et l’assurance vie sont également bien placés, ces 2 produits progressant sur l’épargne au cours des 3 derniers mois : respectivement 19 % et 17 % des Français.
– Le recours aux réserves reste stable : 49 % des Français déclarent avoir puisé dans leurs réserves au cours des 3 derniers mois. On observe toujours un fort décalage entre les intentions de puiser (environ ¼) et le recours réel aux réserves (environ ½).
– Le recours aux emprunts est en repli depuis un an : un peu moins d’un Français sur 10 déclare avoir effectué un ou plusieurs emprunts au cours des 3 derniers mois (9 %), majoritairement un crédit à la consommation classique (7 %).
Un contexte boursier qui semble moins opportun…
– Alors que l’on avait constaté une reprise de l’opportunité d’investir en bourse en fin d’année (octobre 2009), le début de l’année 2010 marque le retour à une certaine frilosité (17 % des Français pensent que c’est plutôt un bon moment pour investir en bourse, -5 points vs. octobre 2009), notamment auprès des actionnaires eux-mêmes (38 %, -14 points).
– Concrètement, l’appétit personnel par rapport à la bourse baisse également auprès des actionnaires : 29 % estiment que l’évolution de la Bourse sur les derniers mois a plutôt tendance à les inciter à acheter des actions (vs. 36 % en octobre 2009). Le niveau reste faible auprès du grand public (10 % des Français).
– Le niveau de risque associé aux placements liés à la Bourse reste très élevé. Les actions restent perçues comme le placement le plus risqué (risquées pour 88 %, très risquées pour 46 %), suivi des obligations (risquées pour 73 %) et des SICAV/FCP (70 %). En revanche, le regain de sécurité pour la pierre (résidence principale, secondaire ou bien locatif), entamé il y a un an, se poursuit.
… Sur fond de méconnaissance des placements associés à la Bourse
– Parallèlement, la connaissance des placements boursiers reste très limitée auprès de la population française (18-80 ans) : environ 1/3 déclarent bien connaître les actions, environ ¼ les obligations. Cette connaissance est meilleure auprès des catégories les plus aisées.
– Pourtant, 36% des Français déclarent avoir acheté des actions au moins une fois dans leur vie et 19% des obligations. 14% déclarent détenir actuellement des actions et, parmi eux, environ ½ déclare avoir réalisé des opérations d’achat/vente au cours des 6 derniers mois.
– En termes de suivi, seul ¼ des Français déclarent s’intéresser à la Bourse et à l’actualité des sociétés.
– La perception des placements boursiers reste mitigée. Une petite majorité (51%) estime que les placements en bourse sont un bon moyen de soutenir l’économie en investissant dans les entreprises, mais 44% estime également qu’il s’agit d’un bon moyen de spéculer et de gagner de l’argent rapidement ! Par ailleurs, les Français ne sont pas convaincus que les investissements en Bourse soient un bon moyen de se constituer un patrimoine (66% ne sont pas d’accord avec cette affirmation : 31% plutôt pas d’accord, 35% pas du tout d’accord), ni avec le fait qu’ils soient un bon moyen pour préparer la retraite (77%, 46% pas du tout d’accord) !
– Parmi ceux qui détiennent des placements liés à la Bourse, le conseil reste important : 6 sur 10 investissent avec l’aide d’un conseiller. Ils investissent le plus souvent via leur établissement bancaire traditionnel, mais un sur cinq déclare le faire en ligne.
Investissements : attentisme et contexte « économique et fiscal » moins favorable
– Même si les opportunités d’investissement restent globalement assez élevées (vs. 2008 notamment), on constate un fléchissement sur tous les types d’investissement, notamment pour l’automobile et l’immobilier, par rapport au deuxième semestre 2009.
– Concrètement, en termes d’intention, de « passage à l’acte » (intentions à 12 mois), c’est le statu quo, avec des niveaux qui restent au plus bas.
Fiche technique
Étude réalisée par le département Finance de TNS Sofres pour La Banque Postale, du 12 au 27 mars 2010, auprès d’un échantillon représentatif de la population française âgée de 18 à 80 ans, selon la méthode des quotas (2004 personnes interrogées)
Contacts Presse :
TNS Sofres – Anne COURTOIS – 01 40 92 47 77
La Banque Postale – David Lhôte – 01 55 44 22 42